Le président des États-Unis, George W. Bush, vole au secours de General Motors (GM) et Chrysler, n'ayant pas l'intention de les pousser vers la faillite.

Le président des États-Unis, George W. Bush, vole au secours de General Motors [[|ticker sym='GM'|]] et Chrysler, n'ayant pas l'intention de les pousser vers la faillite.

Conséquemment, il débloque une première tranche de 13,4 G$ US de liquidités à même le plan de sauvetage de l'industrie bancaire de 700 G$ US.

GM et Chrysler sont les deux constructeurs les plus visés par cette mesure. Une deuxième tranche de 4 G$ US serait mise à leur disposition en février.

Après l'annonce, l'action de GM grimpait de 16,7% à 4,27 $ US à la Bourse de New York.

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GM et Chrysler ont eux-mêmes salué le plan de sauvetage et accepté ses conditions.

De son côté, Ford [[|ticker sym='F'|]] a donné son appui au plan, sans demander une part du gâteau. «Comme nous l'avons dit au Congrès, Ford est dans une situation différente. Nous n'avons pas de problème de liquidités à court terme et nous ne recherchons pas d'aide financière à court terme du gouvernement», a déclaré le directeur général Alan Mullaly.

Un geste «responsable»

Selon M. Bush, il n'est pas responsable de laisser les constructeurs automobiles s'effondrer ou se restructurer à l'aide du Chapitre 11 de la loi sur les faillites.

Par contre, les entreprises devront faire leurs devoirs et s'assurer d'être viables à long terme. Il réclame des «décisions difficiles» de la part des acteurs de l'industrie.

«Les constructeurs automobiles et les syndicats doivent comprendre les enjeux et prendre les décisions difficiles nécessaires pour se réformer», a dit M. Bush.

«C'est maintenant qu'il faut prendre les décisions difficiles pour que les compagnies soient viables. Sinon, la seule possibilité restante sera la faillite», a-t-il dit.

Un plan truffé de conditions

Le président Bush s'est senti forcé d'agir car le Congrès n'a pas été capable de s'entendre sur un plan de sauvetage à court terme des constructeurs.

Comme pour les sauvetages précédents, la Maison-Blanche impose une série de conditions pour prêter de l'argent aux entreprises.

Le gouvernement s'attend à mettre la main sur des actions privilégiées et à un contrôle des primes ou autres avantages des hauts dirigeants. L'État pourrait bloquer les transactions évaluées à plus de 100 M$ US et interdire les dividendes tant que l'argent des contribuables sera investi.

Le département du Trésor exige aussi des conditions telles que la réduction des deux tiers de l'endettement, ce qui sera fait en convertissant de la dette en capital.

Le Trésor ne veut pas que les salariés en chômage technique reçoivent leur salaire et il impose la mise en place de conventions d'entreprise permettant aux usines américaines d'être concurrentielles d'ici le 31 décembre 2009.

Sans surprise, Washington exige que les salaires des employés s'alignent sur ceux des constructeurs étrangers.

Avec Agence France-Presse