Avec ses t-shirts, ses sous-vêtements et ses chaussettes, Gildan (T.GIL) se sent à l'abri d'une éventuelle récession.

Avec ses t-shirts, ses sous-vêtements et ses chaussettes, Gildan [[|ticker sym='T.GIL'|]] se sent à l'abri d'une éventuelle récession.

«Dans le domaine du détail, nous offrons des produits de première nécessité qu'il faut remplacer, comme des chaussettes et des sous-vêtements», a expliqué le premier vice-président et chef des services financiers de Gildan, Laurence Sellyn, en conférence de presse jeudi, en marge de l'assemblée annuelle des actionnaires de l'entreprise.

Il s'est également montré confiant au sujet du marché du gros, c'est-à-dire des t-shirts et des chandails de coton ouaté que Gildan vend à des entreprises qui les orneront de divers logos, images et messages. Ces produits sont souvent associés à des événements sportifs ou culturels.

«Il va continuer à y avoir des Super Bowls et des concerts rock, a lancé M. Sellyn. Les Rolling Stones ne mourront jamais.»

En outre, 2008 est une année électorale aux États-Unis, ce qui va générer une demande significative de t-shirts.

«Nous pensons que notre marché va demeurer assez robuste», a affirmé M. Sellyn.

Les ventes de Gildan ont atteint 250,5 millions US au premier trimestre de l'exercice de 2008, soit une augmentation de près de 35% par rapport à la même période de l'exercice précédent.

Les ventes de chaussettes ont pratiquement doublé grâce entre autres à l'acquisition du manufacturier américain Prewett.

Le bénéfice net a atteint 27,5 millions US, soit un bond de 76,3%, notamment en raison d'une hausse des volumes de ventes et une augmentation des prix.

Pour l'ensemble de l'exercice 2008, Gildan prévoit maintenant un bénéfice par action de 1,85 à 1,90 $ US, ce qui représenterait une augmentation de 43 à 47% par rapport au bénéfice par action de 2007.

L'exercice 2008 devrait également être marqué par une percée de Gildan sur le marché chinois. L'entreprise a déjà réservé une petite partie de ses stocks pour ce marché et a loué de l'espace d'entreposage à Shenzen.

«En se basant sur les premières informations que nous avons recueillies, nous sommes optimistes non seulement face à la Chine, mais à l'Inde, a déclaré le président et chef de la direction de Gildan, Glenn Chamandy. D'ici deux ou trois ans, l'Asie devrait être notre deuxième marché, après l'Amérique du Nord.»

En Chine, Gildan vise les entreprises d'impression de t-shirts et de chandails de coton ouaté, mais également le marché du détail. Trois grandes chaînes internationales sont présentes sur ce dernier marché, Wal-Mart, Metro et Carrefour, ce qui pourrait faciliter les choses.

«Ce que nous offrons au niveau du détail, ce n'est pas seulement des vêtements de qualité, mais de la responsabilité sociale, a soutenu M. Chamandy. C'est une question qui prend de plus en plus d'importance.»

Au début des années 2000, Gildan a été dans la ligne de mire d'une organisation non gouvernementale, la Maquiladora Solidarity Network, qui l'accusait de ne pas respecter les droits des travailleurs au Honduras.

Depuis, l'entreprise a porté une attention particulière aux questions de responsabilité sociale et est maintenant accréditée auprès de la Fair Labor Association.

Gildan étudie présentement la possibilité d'établir une usine de production en Asie.

«Il s'agira d'approvisionner le marché asiatique, mais pas le marché nord-américain, qui continuera d'être desservi par nos installations en Amérique latine», a précisé M. Chamandy.

Gildan n'a plus aucune installation de production au Canada. L'entreprise, qui comptait 500 employés au Québec il y a un an, n'en compte plus que 200, tous employés au siège social.

«Le siège social est en expansion», a fait valoir M. Chamandy.

Ce siège social est d'ailleurs en voie d'être déménagé au centre-ville de Montréal. L'ancien siège de Gildan, sur la montée de Liesse, est maintenant trop petit pour tous les services administratifs.

Le titre de Gildan a grimpé de 4,6% pour clôturer à 37,09$ jeudi à la Bourse de Toronto.