Le vert est une couleur à la mode même dans les cieux. Les initiatives environnementales se multiplient pour attirer des clients. Les compagnies aériennes et les manufacturiers de l'aéronautique se vêtent de vert pour respecter les normes et épargner quelques sous au passage.

Le vert est une couleur à la mode même dans les cieux. Les initiatives environnementales se multiplient pour attirer des clients. Les compagnies aériennes et les manufacturiers de l'aéronautique se vêtent de vert pour respecter les normes et épargner quelques sous au passage.

Le transport aérien est responsable de 2% des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2), le principal accusé lorsque vient le temps de parler de gaz à effet de serre et de changements climatiques.

Ce n'est pas énorme. Cela ne représente que 13% des émissions de CO2 du secteur du transport. Et l'ensemble de ce secteur ne représente que 13% des émissions globales de gaz à effet de serre.

Par comparaison, la production énergétique est responsable de 26% de ces émissions et l'industrie en général, 19%.

Deux pour cent, c'est quand même appréciable. Selon le comité environnemental de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), l'industrie de l'aviation a libéré 600 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère en 2005.

«Si on regarde toutes les sources de pollution qui ne représentent qu'un ou deux pour cent du problème, et si on les ignore, cela finit par s'additionner et par faire un gros pourcentage, observe Robert Shuter, directeur des opérations internationales chez Transports Canada et délégué canadien au comité environnemental de l'OACI. Même si l'aviation ne représente qu'une petite proportion des sources d'émission, il faut agir.»

En fait, cette proportion risque d'augmenter en raison de la croissance que connaît l'industrie du transport aérien.

À l'heure actuelle, les sociétés aériennes transportent 2,2 milliards de personnes par année, un chiffre qui devrait augmenter de 4 ou 5% par année au cours des 20 prochaines années.

Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, l'industrie aérienne devrait être responsable de 3% des émissions de CO2 en 2050.

L'impact environnemental de l'industrie aérienne ne se limite pas aux gaz à effet de serre. D'autres polluants ont un effet négatif sur la qualité de l'air, comme les oxydes d'azote.

Il y a également la question du bruit, qui touche aussi les personnes qui habitent à proximité des aéroports.

Au cours des années, l'OACI a mis en place une série de normes et d'objectifs pour réduire le bruit des avions et les émissions d'oxydes d'azote.

Par contre, l'organisation a choisi de ne pas élaborer de normes en ce qui concerne les émissions de CO2, notamment parce que le processus de certification présenterait des difficultés, mais aussi parce que le marché lui-même force les acteurs de l'industrie aérienne à s'attaquer au problème.

La production du dioxyde de carbone est liée directement à la consommation de carburant. Or, les sociétés aériennes et les manufacturiers font déjà tout ce qu'ils peuvent pour diminuer la consommation des appareils et ainsi diminuer leurs coûts d'exploitation.