Bombardier (T.BBD.B) n'aura pas droit à un traitement de faveur de la part de VIA Rail. Si elle veut rénover ses propres voitures, Bombardier devra remporter un appel d'offres.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] n'aura pas droit à un traitement de faveur de la part de VIA Rail. Si elle veut rénover ses propres voitures, Bombardier devra remporter un appel d'offres.

VIA Rail a lancé hier un appel d'offres visant à remettre à neuf 98 voitures voyageurs construites par Bombardier au début des années 80.

Contrairement à la Société de transport de Montréal dans le dossier du métro de Montréal, la société d'État fédérale n'a jamais considéré s'entendre directement avec Bombardier au lieu de procéder par un appel d'offres.

«Il y a des règles que nous devons suivre et elles sont très claires à cet effet. Nous n'avons jamais pensé procéder autrement (que par appel d'offres). Nous avons aussi procédé par appel d'offres avec le dernier contrat de rénovation des locomotives», dit Paul Côté, président et chef de la direction de VIA Rail Canada.

VIA Rail n'a pas voulu spéculer sur l'identité des entreprises qui poseront leur candidature avant la date limite du 30 mai prochain, mais la société d'État se doute bien de l'intérêt de Bombardier et Alstom.

«Il y a deux soumissionnaires bien connus, mais l'appel d'offres est très large et pourrait aussi intéresser d'autres soumissionnaires internationaux», dit Paul Côté.

Lundi, Bombardier a confirmé qu'elle participera à l'appel d'offres.

«Il n'y a aucun doute qu'avec notre expertise, nous sommes bien préparés à présenter une proposition à VIA Rail dans le cadre cet appel d'offres», dit Geneviève Dion, porte-parole de Bombardier Transport.

Alstom n'a pas rappelé La Presse Affaires lundi afin de faire connaître ses intentions.

Dans le dossier du métro de Montréal, le grand rival de Bombardier avait contesté la décision de la STM et du gouvernement de Québec d'octroyer le contrat sans procéder par appel d'offres. La Cour supérieure a donné raison à Alstom, forçant la STM à préparer un appel d'offres.

Afin de ne pas influencer son processus d'appel d'offres, VIA Rail n'a pas voulu dévoiler combien elle cherchait à payer afin de remettre à neuf 98 voitures voyageurs de type LRC, qui sont surtout utilisées dans le corridor Québec-Windsor. Le contrat pourrait varier entre 50 et 100 millions de dollars.

En décembre dernier, VIA Rail avait accordé un contrat de 100 millions afin de rénover certaines de ses locomotives.

Au nombre des travaux à effectuer sur les voitures voyageurs: remettre l'intérieur des voitures en état, repeindre l'extérieur des voitures aux nouvelles couleurs de VIA Rail et améliorer les systèmes d'éclairage, de chauffage et de climatisation.

Ces travaux seront réalisés entre 2009 et 2012 grâce à une enveloppe spéciale de 691 M$ octroyée par le gouvernement fédéral en octobre dernier.