L'ascension de Barack Obama à la présidence des États-Unis devrait augmenter la confiance des consommateurs, mais le penchant pour le protectionnisme du nouveau président pourrait fait mal à l'industrie manufacturière canadienne, disent les économistes.

L'ascension de Barack Obama à la présidence des États-Unis devrait augmenter la confiance des consommateurs, mais le penchant pour le protectionnisme du nouveau président pourrait fait mal à l'industrie manufacturière canadienne, disent les économistes.

L'économiste en chef de la Banque de Montréal, Sherry Cooper, a affirmé mercredi que la victoire historique devrait raviver la confiance des consommateurs et qu'elle permettra d'ajuster les dépenses à des niveaux plus habituels. Cela, combiné à la possibilité d'un nouveau plan d'aide fiscal américain, donnera un coup de pouce aux fabricants canadiens.

«Une économie américaine en meilleure santé signifie que notre marché d'exportation s'améliorera», a affirmé Mme Cooper.

Mais l'assistant à l'économiste en chef de la Banque Royale, Paul Ferley, rappelle que Barack Obama avait indiqué qu'il adopterait une position protectionniste pour aider l'économie américaine chancelante.

Selon M. Ferley, ceci a des «implications très négatives pour la Canada, compte tenu de l'importance de nos exportations vers leur économie et également, du fait que l'économie canadienne est beaucoup plus ouverte et orientée vers les échanges commerciaux».

M. Obama a même insinué qu'il voudrait peut-être renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) afin de protéger les emplois dans les endroits les plus durement touchés du coeur industriel américain. La plupart des analystes croient néanmoins que cela est peu probable.

La présidence de M. Obama pourrait affecter l'industrie pétrolière canadienne puisque le nouvel élu a affirmé qu'il s'attaquerait à la «dépendance» au pétrole «sale», ce qui pourrait inclure le pétrole brut extrait des sables bitumineux de l'Alberta.

Barack Obama a également indiqué qu'il voulait implanter un nouveau plan d'aide fiscal, qui pourrait inclure le sauvetage de l'industrie automobile américaine.

«Je crois que c'est l'un des secteurs où l'on pourrait voir un vrai changement qui pourrait être profitable aux travailleurs canadiens et possiblement aux fournisseurs de pièces automobiles», a affirmé Doug Porter, l'économiste en chef délégué de BMO Marchés des capitaux.

«N'importe quoi qui pourrait aider à diminuer et atténuer la récession américaine pourrait évidemment être positif pour le Canada, et, en fait, pourrait compenser l'impact de toute nouvelle mesure protectionniste qui pourrait survenir», a conclu Mme Cooper, de la Banque de Montréal.