Le transformateur alimentaire Ouimet Cordon Bleu vient d'être vendu au deuxième fils de J-Robert Ouimet, à un prix secret.

Le transformateur alimentaire Ouimet Cordon Bleu vient d'être vendu au deuxième fils de J-Robert Ouimet, à un prix secret.

L'entreprise de 75 ans passe ainsi à la troisième génération de la famille, déjà un fait d'armes en soi, souligne J-Robert Ouimet.

Comme le père finance le rachat par son fils J-René, il demeure président du conseil et chef de la direction du Holding OCB, qui détient Cordon Bleu, célèbre pour ses boulettes, et Piazza Tomasso, le fabricant de pâtes alimentaires surgelées.

J-René Ouimet fait tourner l'entreprise familiale à plein régime, avec 400 employés dans deux usines. Elle tente en outre de compléter une acquisition aux États-Unis, dit-il, sans plus.

Le père de 74 ans a d'abord vendu la compagnie à son autre fils, nommé aussi J-Robert, il y a cinq ans, mais ce fut un échec. Les deux se sont poursuivis devant le tribunal, le père a racheté l'entreprise, mais les liens se renouent entre les deux.

Les relations père-fils de la famille Ouimet soulèvent d'autant plus d'intérêt que J-Robert Ouimet applique et fait la promotion depuis 40 ans d'un système de gestion original qui mise à la fois sur le respect de l'humain et de bons profits grâce à la productivité. Ainsi, le petit groupe de Montréal tient tête aux multinationales, déclare le père.

Les «petits déjeuners de prière» de J-Robert Ouimet attirent toujours leurs lots d'intéressés et des chefs d'entreprise s'en inspirent, sans le dire, note-t-il.

Bardé de diplômes, J-Robert Ouimet a donné jusqu'ici plus de 180 conférences sur son système, jusqu'en Asie, y compris dans plusieurs des plus grandes écoles de gestion. Il a décroché son doctorat en sciences économiques et sociales, en Suisse, grâce à sa thèse sur son système d'ailleurs. Il collectionne en outre les sièges de conseils d'administration.

Cela n'a pas empêché le groupe de fermer des usines, rachetées de concurrents, et de faire des congédiements, pour incompétence, mais J-Robert Ouimet réalise que la direction devrait faire encore plus de formation. La compagnie n'a souffert que d'une seule grève.

Et aujourd'hui, le système Ouimet devrait inspirer les réformateurs du capitalisme, qui a dérapé dans la crise financière et a même ébranlé les colonnes du temple, dit-il.