Le nombre d'immigrants qu'accueille le Canada devra augmenter de façon significative pour assurer une croissance économique, selon un rapport du Conference Board du Canada dont le Toronto Star a obtenu copie.

Le nombre d'immigrants qu'accueille le Canada devra augmenter de façon significative pour assurer une croissance économique, selon un rapport du Conference Board du Canada dont le Toronto Star a obtenu copie.

Pour répondre aux besoins à long terme du marché du travail intérieur et pour demeurer concurrentiel dans sa recherche internationale de talent, le pays devra hausser le nombre d'immigrants qu'il accueille présentement annuellement de 250 000 personnes à 360 000 nouveaux arrivants par année, d'ici 2025.

Le rapport, intitulé Renewing Immigration: Towards a Convergence and Consolidation of Canada's Immigration Policies and Systems, souligne les actions qui devraient être prises en immigration pour répondre aux besoins économiques du pays, notamment l'adoption de mesures qui permettraient au nombre grandissant de travailleurs étrangers temporaires d'avoir la possibilité de devenir des résidents permanents.

Le document suggère également d'augmenter le nombre de réfugiés admis pour que le système d'immigration demeure bien équilibré.

La publication de l'étude, qui a été rendue publique vendredi, survient alors que le système d'immigration canadien augmente rapidement ses quotas d'accueil de travailleurs étrangers temporaires pour combler les besoins à court terme de son marché du travail. Ces mesures ne satisferont toutefois pas les objectifs du pays à long terme, comme le souligne le rapport.

Les changements apportés au système d'immigration ont également rendu le processus de sélection des immigrants travailleurs plus contraignant pour les candidats, puisque le ministère de l'Immigration peut désormais faire une sélection minutieuse des immigrants temporaires qu'il acceptera au pays.

L'auteur du rapport Douglas Watt, directeur associé au Conference Board, a tout de même vanté certaines nouvelles mesures du gouvernement canadien, comme le Programme des candidats des provinces, qui permet aux provinces d'attirer elles-mêmes des immigrants, indépendamment du gouvernement fédéral.

M. Watt a également souligné l'allègement des contraintes imposées aux étudiants étrangers qui souhaitent travailler et la création d'une nouvelle catégorie de l'immigration économique, la Catégorie de l'expérience canadienne, qui permet aux immigrants temporaires de demander leur statut de résident permanent sans devoir quitter le pays.

L'auteur de l'étude a cependant appelé les fonctionnaires, dans son rapport, à être plus transparents avec les immigrants quant aux critères de sélection, aux salaires et aux conditions de travail qui les attendent au Canada. Les représentants devraient également s'assurer que les candidats soient mis au courant des services sociaux, communautaires et de santé auxquels ils auraient accès.