Le marché canadien de la revente résidentielle a fini par subir de plein fouet les contrecoups de la tempête économique et financière.

Le marché canadien de la revente résidentielle a fini par subir de plein fouet les contrecoups de la tempête économique et financière.

La revente a ainsi accusé au pays, en novembre 2008, une chute en vrille de 42,2% des transactions et de 9,8% des prix par rapport à l'an dernier, selon l'étude de l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), publiée hier.

La Colombie-Britannique en particulier, avec la dégringolade de 62% de ses ventes et de 12,5% de ses prix, a contribué à la contre-performance canadienne, mais aussi l'Alberta (-34,6% des ventes; -4,2% des prix) et l'Ontario (-43,5% des ventes; -6,1% des prix). Dans les autres provinces, les prix ont monté en novembre.

Au Québec, les transactions ont reculé de 29% en novembre, sur une période de 12 mois, mais les prix ont malgré tout monté de 0,5%, précise l'ACI. Dans la région de Montréal, les ventes ont aussi baissé, de 31%, mais les prix ont par contre augmenté sur un an de 4% en novembre dernier, a précisé plus tôt la Chambre immobilière du Grand Montréal.

«Le marché de l'habitation reflète la réalité économique du Canada, déclare le président de l'ACI, Calvin Lindberg. La récession canadienne et ontarienne, à laquelle pourrait encore échapper le Québec, selon Desjardins, a convaincu des acheteurs au pays d'être prudents et même de reporter leur projet.»

«Les revirements sur les marchés résidentiels canadiens attestent d'une conjoncture plus difficile, de la faiblesse de l'économie et du recul marqué de la confiance des consommateurs, renchérit l'économiste en chef de l'ACI, Gregory Klump. Les transactions résidentielles canadiennes et les prix de la revente continueront à témoigner de la prudence des prêteurs et des consommateurs aussi longtemps que l'économie du pays devra se frayer un chemin pour sortir de la récession», explique-t-il.

Durant les 11 premiers mois de l'année, le nombre des transactions a également baissé de 16,3% sur le marché de la revente au Canada, mais les prix n'ont baissé que de 0,3% comparativement à l'an dernier. Si les ventes ont chuté de 32,2% en Colombie-Britannique depuis janvier dernier, les prix ont tout de même monté de 3,9% par rapport à l'an dernier. Au Québec, les transactions sur le marché de la revente ont baissé de 4%, mais les prix ont augmenté de 4,2% depuis le début de 2008, par rapport à 2007.

C'est le deuxième mois d'affilée de baisse marquée du nombre de propriétés résidentielles vendues par les courtiers au pays, souligne l'ACI. Dans les grandes villes canadiennes, le recul des prix atteint 9,9% en novembre dernier, sur un an, mais il s'explique par la contre-performance de seulement six d'entre elles, soit Vancouver, Victoria, Calgary, Edmonton, Oshawa et Toronto.

L'ACI regroupe 98 000 agents membres de 100 chambres et associations immobilières.