L'été semble être une saison propice à la poussée des frais bancaires. Après Desjardins, qui a augmenté ses frais d'administration le 1er juillet dernier, c'est au tour de la Banque Nationale (T.NA) d'annoncer une hausse de la tarification de certains services financiers.

L'été semble être une saison propice à la poussée des frais bancaires. Après Desjardins, qui a augmenté ses frais d'administration le 1er juillet dernier, c'est au tour de la Banque Nationale [[|ticker sym='T.NA'|]] d'annoncer une hausse de la tarification de certains services financiers.

Ainsi, à partir du 25 août, le coût de chaque transaction au comptoir passera de 1$ à 1,25$ et un retrait au guichet automatique coûtera 5 cents de plus, soit 65 cents.

Il s'agit plus d'un ajustement que d'une hausse des tarifs, a précisé le porte-parole de la Nationale, Denis Dubé. «Dans les changements qui seront apportés, il y a des hausses mais aussi des baisses», a-t-il dit, en donnant comme exemple le coût du paiement d'une facture au guichet, qui passera de 1$ à 65 cents et celui d'un chèque, qui diminuera de 75 cents à 65 cents.

La Banque Nationale soutient qu'elle n'augmente pas ses tarifs chaque année mais qu'elle réévalue son offre de service annuellement afin de la comparer avec celle de la concurrence.

Ainsi, selon son porte-parole, la banque veut cette année encourager sa clientèle à faire des transactions électroniques et, dans ce but, les frais d'adhésion de 2,25$ par mois aux solutions bancaires électroniques ont été éliminés.

Toutefois, le coût d'un forfait qui permet des transactions électroniques illimitées passera de 10,95$ à 12,25$, un bond de 12%.

Le résultat de ces «ajustements» qui se multiplient dans les institutions financières est rarement à l'avantage des clients, déplore Geneviève Reed, d'Option consommateurs. L'organisme, qui se bat depuis des années pour que les banques présentent la tarification de leurs services de façon plus simple et plus transparente, ne constate aucune amélioration de ce côté. Essayer de voir clair dans les différentes tarifications est toujours aussi pénible.

Geneviève Reed s'inquiète de la nouvelle hausse des transactions au comptoir décrétée par la Banque Nationale. «Chaque transaction au comptoir passe de 1$ à 1,25$. C'est une hausse de 25% qui est très problématique pour certaines catégories de clients, notamment les gens à faibles revenus», explique-t-elle.

Chez Option consommateurs, on n'a pas perdu espoir de forcer les institutions financières à être plus transparentes au sujet de leurs frais d'administration et des autres frais liés aux prêts hypothécaires et aux cartes bancaires, deux autres sources de profit importantes pour elles.

«On se prépare pour la prochaine révision de la Loi des banques (par Ottawa)», a ajouté la porte-parole.