Au milieu d'une débâcle générale des valeurs bancaires américaines lundi, Lehman Brothers (LEH) a continué son plongeon, chutant à son plus bas historique, sans que le plan d'aide fédéral aux organismes de refinancement hypothécaire Freddie et Fannie ne calme les marchés.

Au milieu d'une débâcle générale des valeurs bancaires américaines lundi, Lehman Brothers [[|ticker sym='LEH'|]] a continué son plongeon, chutant à son plus bas historique, sans que le plan d'aide fédéral aux organismes de refinancement hypothécaire Freddie et Fannie ne calme les marchés.

Sur des craintes de plus en plus vives concernant sa fragilité financière, l'action Lehman a clôturé en baisse de 14,07%, à 12,40 $, son plus bas absolu depuis l'introduction du groupe en Bourse en mai 1994.

Lehman reste sous la menace d'un scénario à la Bear Stearns, sa petite concurrente acculée en mars à une quasi-faillite en quelques jours, faute de pouvoir continuer à se refinancer sur les marchés.

Les investisseurs espèrent maintenant l'appui d'une banque étrangère ou un rachat d'actions qui prouverait la solidité du bilan de Lehman.

«Nous avons trois inquiétudes sur Lehman», a expliqué Gregori Volokhine, de Meeschaerdt Capital Markets. «D'abord un tiers de ses actifs sont très peu liquides et donc impossibles à évaluer, car si la banque devait les vendre rapidement, ils perdraient beaucoup de valeur», a-t-il dit.

«D'autre part 70% de l'activité de Lehman repose sur les opérations à taux fixes, surtout le secteur hypothécaire. Ces activités sont totalement gelées et auront beaucoup de peine à redémarrer. Enfin, les clients quitteront-ils Lehman, comme ils l'ont fait pour Bear Stearns ?», a-t-il lancé.

Mi-juin, la banque d'affaires avait publié une perte nette d'environ 2,8 G$ pour le deuxième trimestre, la première depuis son introduction en Bourse.

Depuis 2007, Lehman Brothers a passé 17 G$ de dépréciations.