Le premier brasseur mondial, le belgo-brésilien Inbev, a bouclé mardi le rachat de son rival américain Anheuser-Busch, une opération de 52 G$ qui lui permet de s'affirmer comme le leader incontesté du marché mondial de la bière.

Le premier brasseur mondial, le belgo-brésilien Inbev, a bouclé mardi le rachat de son rival américain Anheuser-Busch, une opération de 52 G$ qui lui permet de s'affirmer comme le leader incontesté du marché mondial de la bière.

«Nous sommes très heureux d'annoncer la finalisation de cette transaction historique», a déclaré le patron d'Inbbev, Carlos Brito, cité dans un communiqué.

Le nouvel ensemble, rebaptisé à partir de ce mardi «Anheuser-Busch Inbev», affiche un chiffre d'affaires cumulé de 36 G$, reléguant loin derrière lui le numéro deux mondial, le britannique SABMiller (21 G$).

Anheuser-Busch apporte dans la corbeille de mariage sa célèbre marque Budweiser. Inbev comptait déjà dans son portefeuille Stella Artois, Leffe ou Brahma.

Le rapprochement, qui signifie la fin de près de 150 ans d'indépendance pour Anheuser-Busch, avait suscité des réactions hostiles au moment d'une première offre en juin.

L'opération avait été finalement acceptée en juillet grâce aux concessions d'Inbev, qui avait relevé son offre et s'était engagé à conserver les 12 brasseries américaines du groupe.

Les actionnaires d'Anheuser-Busch ont donné leur feu vert à l'opération la semaine dernière.

L'opération a aussi été autorisée vendredi par les autorités américaines de la concurrence, qui ont toutefois posé des conditions.

Elles ont exigé la cession des activités américaines de Labatt, la filiale canadienne d'Inbev, pour maintenir la concurrence sur plusieurs marchés régionaux aux États-Unis et ainsi écarter des risques de hausses de prix.

La fusion d'Inbev et Anheuser-Busch marque une nouvelle étape dans le mouvement de concentration engagé depuis plusieurs années sur le marché de la bière.

Récemment, le Néerlandais Heineken et le Danois Carlsberg s'étaient unis pour acheter le Britannique Scottish and Newcastle et, aux États-Unis, SABMiller et Molson Coors se sont alliés.

La crise financière avait fait douter certains analystes de la capacité d'Inbev à finaliser l'opération au prix et dans les délais convenus, à savoir avant la fin de l'année.