Les prix du pétrole rebondissaient nettement lundi à l'ouverture des échanges à New York, alors qu'un nouvel ouragan, Ike, menace la production d'or noir du golfe du Mexique, déjà totalement interrompue la semaine dernière à la suite du passage de Gustav.

Les prix du pétrole rebondissaient nettement lundi à l'ouverture des échanges à New York, alors qu'un nouvel ouragan, Ike, menace la production d'or noir du golfe du Mexique, déjà totalement interrompue la semaine dernière à la suite du passage de Gustav.

À l'ouverture, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre s'échangeait 109,51 $, en hausse de 3,28 $ par rapport à son cours de clôture vendredi.

«Les cours sont soutenus par l'approche de l'ouragan Ike et la menace qu'il fait peser sur l'industrie pétrolière», a expliqué Phil Flynn, d'Alaron Trading.

Ike, qui balayait lundi Cuba, se dirigeait tout droit vers le golfe du Mexique, qu'il devrait traverser à partir de mardi, selon les prévisions du Centre américain des ouragans (NHC).

La zone concentre un quart de la production pétrolière américaine d'or noir (1,3 million de barils de brut par jour).

Moins de 10% de sa production, encore affectée par le passage de Gustav, avait repris vendredi, selon le ministère de l'Intérieur américain.

Ike, un ouragan de catégorie deux sur l'échelle de Saffir-Simpson (qui en compte cinq), générait lundi des vents de plus de 150 km/h.

Les marchés attendent également la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui se tient mardi à Vienne.

L'Opep devrait maintenir ses chiffres de production officiels mais pourrait commencer à réduire discrètement son offre réelle, une façon de défendre les prix sans effrayer les consommateurs, selon les analystes.

Certains de ses membres, comme l'Iran, réclament une baisse de la production pour enrayer la chute des cours du brut, le baril ayant perdu environ 40 dollars depuis le 11 juillet, date de son dernier record (147,27 $ à New York).

Mais «il ne serait pas raisonnable pour l'Opep de réduire sa production tant que le baril ne passe pas sous les 100 $», a estimé M. Flynn.

«Avec la menace de l'ouragan Ike, ça n'arrivera pas tout de suite», a-t-il pronostiqué.