CGI (T.GIB.A) abolit 100 postes à Montréal. La Presse Affaires a appris que l'entreprise déménagera ou supprimera 77 emplois dans sa division «technologies et infrastructures», en plus d'une vingtaine d'autres dans différentes unités.

CGI [[|ticker sym='T.GIB.A'|]] abolit 100 postes à Montréal. La Presse Affaires a appris que l'entreprise déménagera ou supprimera 77 emplois dans sa division «technologies et infrastructures», en plus d'une vingtaine d'autres dans différentes unités.

L'information, qui n'a pas été annoncée publiquement, a été confirmée hier par la direction de l'entreprise. CGI avait coupé 100 postes à Montréal dans la même division en septembre dernier.

«On est toujours en mode restructuration dans nos différentes unités d'affaires, a expliqué hier Lorne Gorber, vice-président, communications et relations avec les investisseurs. Nous sommes une entreprise d'impartition et c'est sûr que nos clients nous demandent d'être de plus en plus efficaces dans nos services.»

Les pertes d'emploi touchent surtout des techniciens qui travaillaient dans les centres de données. La nouvelle leur a été annoncée le 8 décembre.

«C'est là où il y avait le plus de pression côté marché, côté prix, dit M. Gorber. La technologie est de moins en moins chère avec le temps, et ça devient de plus en plus automatisé.»

Une partie des emplois sera déménagée dans l'un des 11 autres centres de données de CGI -il y en a par exemple deux en Inde, un à l'Île-du-Prince-Édouard, un à Saguenay et un à Sherbrooke. M. Gorber a expliqué que les salaires des employés sont moins élevés dans ces endroits qu'à Montréal ou Toronto. Une partie des postes sera tout simplement abolie, mais M. Gorber n'a pas été en mesure hier de préciser combien.

CGI s'occupe de gérer les technologies de l'information des entreprises qui décident de lui confier ce mandat plutôt que de s'en occuper à l'interne. Pour illustrer quel genre d'emploi quitte Montréal, M. Gorber a pris l'exemple des Rôtisseries Saint-Hubert, dont les serveurs informatiques qui gèrent les commandes des clients sont abrités chez CGI.

«Il y a 10 ans, il fallait être devant la boîte pour faire le monitorage de ces serveurs. Maintenant, tu peux faite le monitoring de n'importe où dans le monde. La technologie évolue, et il faut qu'on évolue avec elle.»

M. Gorber a précisé hier que, malgré ces abolitions de poste, CGI demeure en mode croissance. L'entreprise cherche actuellement à combler 500 postes dans le monde, dont une centaine au Québec.

«Certains employés ont quitté immédiatement, certains ont accepté l'offre d'essayer de trouver quelque chose (un autre emploi à l'intérieur de l'entreprise). Si tu es un employé, tu peux prendre ton package, ou tu peux prendre environ deux mois pour qu'on t'aide à te trouver quelque chose», a dit hier M. Gorber.

D'autres licenciements à prévoir? "Non, répond M. Gorber. On est toujours en mode d'amélioration continue, mais il n'y aura pas de grosse vague de mises à pied à cause des marchés dans lesquels on opère."

C'est aussi l'avis d'Eric Bernofsky, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, qui ne s'attend pas à de grandes rationalisations chez CGI. Il souligne d'ailleurs que pour une entreprise de la taille de CGI, qui emploie 7200 employés au Québec, un réajustement de 100 employés n'est pas majeur.

CGI avait procédé à une rationalisation importante en 2006 en abolissant 1000 postes, dont environ 500 à Montréal.

Tant M. Gorber que l'analyste Eric Bernofsky affirment que les abolitions de postes ne doivent pas être liées au ralentissement économique. "CGI est susceptible de gagner de nouveaux clients en période de ralentissement, alors que les entreprises doivent couper et confient la gestion de leurs technologies de l'information à l'externe", dit M. Bernofsky.

ABOLITIONS DE POSTES CHEZ CGI

2006 : 1000 postes abolis au Canada, dont environ 500 à Montréal

Septembre 2008: 100 postes abolis à Montréal

Décembre 2008 : 100 postes abolis à Montréal

Nombre d'employés de CGI au

Québec :

> 6900 en 2006

> 7200 aujourd'hui