Les prix du pétrole ont rebondi mardi au lendemain d'une chute de plus de dix dollars à New York, repassant au-dessus des 100 $ sans toutefois combler les pertes de la veille, dans un marché qui s'interroge sur l'état de l'offre et de la demande.

Les prix du pétrole ont rebondi mardi au lendemain d'une chute de plus de dix dollars à New York, repassant au-dessus des 100 $ sans toutefois combler les pertes de la veille, dans un marché qui s'interroge sur l'état de l'offre et de la demande.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a fini à 100,64 $, en hausse de 4,27 $ par rapport à la clôture de lundi.

«La reprise à la hausse du marché observée depuis l'ouverture à Londres sera comprise comme une reconnaissance de la valeur dans un marché où les ventes étaient exagérées, si ces niveaux se maintiennent», a noté John Kilduff, de MFGlobal.

Les cours avaient chuté de 10,52 $ la veille, après le rejet du plan de sauvetage des banques américaines par la Chambre des représentants, qui a fait souffler un vent de panique sur les différents marchés.

«Plus les législateurs prennent de temps à résoudre la crise, plus forte sera la pression imposée par des institutions abattues et un marché de plus en plus las, rendant les perspectives de succès d'un plan de moins en moins probables», a estimé John Kilduff, qui espère que les législateurs et l'exécutif se rendent compte de ce fait.

Les cours du pétrole étaient soutenus par l'espoir, renaissant, de voir une nouvelle mouture du plan adoptée prochainement par les parlementaires américains.

Le président américain George W. Bush a déclaré mardi que les efforts pour faire adopter le plan de sauvetage du système financier américain se poursuivaient et que son rejet la veille par la Chambre des représentants ne signifiait pas «la fin» du processus législatif.

Selon l'analyste de MFGlobal, le marché voit s'affronter des clans opposés.

Certains considèrent la demande assez élevée pour maintenir les prix du pétrole relativement hauts, tandis que d'autres mettent l'accent sur des perpectives économiques sombres qui pourraient porter préjudice à la demande.