La Bourse de New York a fini en baisse lundi, plombée notamment par les valeurs énergétiques après un nouveau décrochage des cours du pétrole, et par des nouvelles inquiétantes sur le front de la consommation et de l'inflation: le Dow Jones a perdu 0,37% et le Nasdaq 1,10%.

La Bourse de New York a fini en baisse lundi, plombée notamment par les valeurs énergétiques après un nouveau décrochage des cours du pétrole, et par des nouvelles inquiétantes sur le front de la consommation et de l'inflation: le Dow Jones a perdu 0,37% et le Nasdaq 1,10%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 42,17 points, à 11 284,15 points, et l'indice Nasdaq de 25,40 points, à 2285,56 points, selon les chiffres définitifs de clôture.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 11,30 points, à 1249,01 points (-0,90%).

«L'histoire du jour, c'est le recul des matières premières, pétrole, mais aussi métaux», a expliqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Les prix du pétrole ont chuté de près de quatre dollars à New York, retombant même brièvement sous les 120 dollars le baril en séance pour la première fois depuis trois mois.

«Derrière la stabilité du Dow Jones se cachent des disparités très importantes entre les perdants -compagnies pétrolières, minières- et les gagnants -compagnies aériennes, secteur de la consommation-», a ajouté M. Blickilver.

Le marché des actions est très sensible à tout mouvement des prix du pétrole, dont la flambée alimente l'inflation, pèse sur la consommation, et pénalise certaines entreprises.

D'autant que la hausse des prix a fait son retour sur le devant de la scène avec l'annonce d'un ralentissement des dépenses et revenus des ménages américains en juin.

L'indice des prix liés aux dépenses de consommation (PCE), en progression de 0,8%, affiche une hausse record depuis 1997, c'est-à-dire depuis que des données comparables sont disponibles. Sur un an, l'inflation atteint 4,1%, la plus forte hausse depuis mai 1991.

«L'inquiétude désormais, c'est de savoir si les consommateurs pourront continuer à dépenser de l'argent une fois utilisées les remises fiscales» du gouvernement, a estimé l'économiste Joel Naroff.

L'apport de la consommation représente les deux tiers de la croissance américaine.

Dans ce contexte de forte inflation, le marché attendait mardi que la Réserve fédérale américaine (Fed) laisse son taux directeur inchangé, ont relevé les analystes.

«Avec une économie qui ralentit, et une inflation qui augmente, l'équation sera difficile pour la Fed», a estimé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.

Le marché obligataire a baissé. Le rendement du bond du Trésor à 10 ans a progressé à 3,972%, contre 3,948%, vendredi soir, et celui à 30 ans à 4,589%, contre 4,569% vendredi.