Van Houtte et le syndicat des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC) ont amorcé hier une conciliation, pour tenter de mettre fin à un conflit de travail, mais sans succès.

Van Houtte et le syndicat des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC) ont amorcé hier une conciliation, pour tenter de mettre fin à un conflit de travail, mais sans succès.

Cent trente syndiqués de l'entrepôt et de l'usine de torréfaction de Van Houtte, à Montréal, ont déclenché la grève, il y a déjà plus d'une semaine, a confirmé à La Presse Affaires le vice-président des ressources humaines, Luc Laverdière.

C'est «la deuxième semaine de grève», car les syndiqués ont quitté le travail le soir du vendredi 17 octobre, précise le président du local 501 des TUAC de la FTQ, Pierre Gingras.

«La conciliation a échoué hier, car Van Houtte est revenue sur ses propositions du 15 septembre dernier. Le conciliateur convoquera de nouveau les parties dans deux semaines», ajoute Pierre Gingras.

Le litige porte surtout sur «les salaires, un contrat de travail de cinq ans, un REER collectif et une sixième semaine de vacances après 22 ans de service», résume Pierre Gingras.

Effets contrôlés

Par contre, la grève «n'a pas d'impact majeur sur la distribution et la clientèle» du plus vaste de réseau de services de café en Amérique du Nord, assure Luc Laverdière. Les grévistes représentent 10% des employés canadiens de Van Houtte. Au travail hier, un distributeur ajoute qu'il «n'est pas encore touché».

Van Houtte a mis en place «un plan de contingence pour assurer l'approvisionnement normal de tous les distributeurs, de même qu'un produit et un service de qualité aux clients», déclare Luc Laverdière. «Et ça marche: des cadres prennent la relève et le conflit n'a pas d'impact» jusqu'ici.

Le vice-président n'ose cependant pas prévoir la durée de la grève. Van Houtte «a toujours eu des relations de travail harmonieuses depuis 90 ans et elle espère un règlement sous peu».

Van Houtte, qui se présente comme le chef de file des services de café gourmet en Amérique du Nord, dans des entreprises, des cafés-bistros et sur le web, compte 600 employés aux États-Unis et 1300 au Canada, indique Luc Laverdière. Van Houtte sert plus de 71 000 lieux de travail dans la plupart des grandes villes nord-américaines.