Les marchés boursiers nord-américains ont maintes fois changé de direction mercredi malgré la baisse d'un demi-point des taux d'intérêt par plusieurs banques centrales.

Les marchés boursiers nord-américains ont maintes fois changé de direction mercredi malgré la baisse d'un demi-point des taux d'intérêt par plusieurs banques centrales.

Au final, la Bourse de Toronto a terminé la journée en territoire positif après avoir passé une grande partie de la fin de la matinée dans le rouge.

Le TSX a finalement pris 2,30% à 225,84 $ à 10 055,39 points.

Du côté américain, la Bourse de New York a eu la main moins heureuse et a terminé en baisse mercredi, pour la sixième fois consécutive, à l'issue d'une séance extrêmement volatile.

Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones a reculé de 2% ou 189,01 points, à 9258,10 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 14,55 points, à 1740,33 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 1,13% (11,29 points), à 984,94 points.

L'indice vedette Dow Jones a ainsi lâché 14,7% (soit plus de 1600 points) en six séances, dont 500 points mardi. Il affiche un repli de plus de 30% depuis un an.

Encore en nette hausse une vingtaine de minutes avant la clôture, Wall Street a cédé à la nervosité en fin de séance.

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Le portrait a été encore plus somble à la fermeture en Europe.

Le Footsie britannique a terminé la séance en baisse de 5,18% à 4366,69 points. Il avait effacé ses pertes après l'annonce des taux d'intérêt mais a replongé par la suite.

Le CAC 40 de la Bourse de Paris a clôturé en baisse de 6,31% à 3496,89 points, malgré un sursaut tout juste après l'annonce de la baisse des taux. À Francfort en Allemagne, le DAX perdait 5,88% à 5013,62 points.

Avant même de savoir ce que les banques centrales feraient, les places boursières asiatiques étaient encore plus pessimistes.

À Tokyo, l'indice Nikkei a terminé la séance de mercredi sur une chute de 9,38%, la pire depuis le «lundi noir» de 1987. Le Nikkei a frôlé les 10% de perte en séance.

La déconfiture avait déjà gagné toute l'Asie. À la fermeture, Hong Kong a perdu 8,2%, Séoul 5,81%, Sydney 5% et Shanghai 3,04%.

En plus de la baisse des taux directeurs, d'autres mesures ont été annoncées pour s'attaquer à la crise de confiance qui affecte tant les marchés.

Les Européens s'activent

Le premier ministre britannique, Gordon Brown, a annoncé mercredi avoir «invité» les autres pays de l'Union européenne à adopter un plan européen de financement du système bancaire. Il a précisé être «en consultation active» et en avoir discuté avec le président de la France, Nicolas Sarkozy.

L'idée d'un plan européen, lancée par M. Sarkozy la semaine dernière, avait été écartée fermement par Berlin, qui préférait une approche nationale.

Londres aussi annoncé un vaste plan de sauvetage bancaire, qui comprend une nationalisation partielle des premières banques du pays. Le gouvernement britannique offre une prise de participation pouvant aller jusqu'à 50 milliards de livres.

Les huit banques concernées sont Abbey, Barclays, HBOS - en voie de rachat par Lloyds TSB -, HSBC, Lloyds TSB, Nationwide Building Society, Royal Bank of Scotland et Standard Chartered. Toutes ont confirmé leur participation au plan de recapitalisation.

Le chancelier de l'Échiquier, Alistair Darling, a aussi annoncé le déblocage d'une ligne de crédit de 200 milliards de livres. «C'est un pas important en avant mais ce n'est pas le seul», a affirmé M. Darling à la chaîne d'information continue Skynews. «Je n'exclus rien, nous ferons tout ce qu'il faut».

Avec Agence France-Presse