Le géant américain du refinancement hypothécaire Freddie Mac (FRE) a enregistré au deuxième trimestre une lourde perte, entraînée par d'importantes provisions pour créances douteuses et des dépréciations d'actifs.

Le géant américain du refinancement hypothécaire Freddie Mac [[|ticker sym='FRE'|]] a enregistré au deuxième trimestre une lourde perte, entraînée par d'importantes provisions pour créances douteuses et des dépréciations d'actifs.

La perte nette atteint 821 M$ US, contre un bénéfice de 729 millions un an plus tôt.

Par action, la perte ressort à 1,63 $ US par action, soit plus du triple des anticipations des analystes, qui tablaient sur une perte de 53 cents.

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Comme il l'avait déjà fait le 18 juillet, l'organisme américain a confirmé que son projet d'appel au marché pour 5,5 G$ US, annoncé au printemps mais jamais réalisé jusqu'à ce jour, restait d'actualité.

La levée de capital pourrait même dépasser ce montant.

L'organisme de refinancement a ainsi indiqué qu'il étudie actuellement d'autres «alternatives pour la gestion de ses fonds propres», notamment «l'émission d'actions dans des proportions qui pourraient être substantielles et diluer ses actionnaires actuels».

Également dans le but de faire face à ses difficultés, Freddie Mac a annoncé une division par cinq de son dividende, qui va passer de 25 à 5 cents à compter du troisième trimestre.

Pour préserver ses fonds propres, il envisage de «ralentir les achats de prêts» et de réduire la taille du portefeuille de prêts qu'il conserve à son bilan.

Concernant le niveau actuel de ses fonds propres, le groupe a indiqué qu'ils se situaient, en fin de trimestre, à 37,1 G$ US, soit 2,7 milliards de plus que l'objectif fixé par le régulateur (OFHEO).

La perte trimestrielle est en grande partie attribuable aux provisions pour créances douteuses, qui ont atteint 2,5 G$ US, soit plus du double du montant passé au premier trimestre.

Des provisions liées à «la détérioration du portefeuille de prêts pour les logements individuels, principalement sur ceux consentis en 2006 et 2007», a indiqué Freddie Mac.

«À mesure que la proportion des impayés a augmenté, davantage de prêts sont passés du stade du retard de versement à la procédure de saisie, et l'importance des pertes moyennes par logement a augmenté», a ajouté l'établissement.

Freddie Mac estime disposer de «réserves adéquates par rapport aux pertes enregistrées sur les prêts».

Victimes de la détérioration du marché de l'immobilier et de l'effondrement de leurs cours de Bourse, Freddie Mac et sa soeur jumelle Fannie Mae [[|ticker sym='FNA'|]] ont connu, au début de juillet, une crise qui a nécessité l'intervention du Trésor.

Les autorités ont mis en place un plan de sauvetage, validé par le Congrès et signé par le président George W. Bush, qui permet notamment au Trésor d'acheter des actions des deux organismes ou de leur prêter plus d'argent, jusqu'à la fin de 2009.