La Banque Royale (T.RY), plus importante au pays, pourrait devoir faire des dépréciations additionnelles de 4,2 milliards de dollars relatives à ses investissements dans des titres de dette, selon Shannon Cowherd, analyste de Citigroup.

La Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]], plus importante au pays, pourrait devoir faire des dépréciations additionnelles de 4,2 milliards de dollars relatives à ses investissements dans des titres de dette, selon Shannon Cowherd, analyste de Citigroup.

Les dépréciations éventuelles de la RBC toucheraient des investissements «toxiques», y compris des titres adossés à des hypothèques, du papier commercial, des obligations de long terme, des produits dérivés et des investissements liés aux assureurs obligataires américains, écrivait dimanche l'analyste Cowherd dans une note.

«Étant donné la présente crise du crédit, il est hautement probable que la banque dévaluera différents actifs affectés négativement par le resserrement du crédit», a indiqué l'analyste.

Au cours des deux derniers trimestres, la RBC a effectué des dépréciations de 787 millionssur des prêts hypothécaires à risque aux États-Unis, des valeurs adossées à des créances et des investissements garantis par des assureurs obligataires. Mais ces dépréciations ne sont peut-être pas suffisantes, selon Mme Cowherd.

«Nous croyons que les dépréciations faites à ce jour sont trop modestes et qu'elles ne reflètent pas la détérioration probable des actifs de la banque», ajoutait-elle.

Lundi, le titre de la RBC a reculé de 20 cents, à 47,89$, à la Bourse de Toronto. L'action s'est dépréciée de 5% cette année comparativement à une baisse de 4% des neuf membres du sous-indice bancaire du Standard&Poor's/TSX.

Bénéfice en baisse probable

Selon Mme Cowherd, la RBC produira probablement un bénéfice net de 2,91$ par action au cours du présent exercice financier, en baisse par rapport à l'estimation antérieure de l'analyste, qui tablait sur 4,30$ par action.

Le coût le plus élevé pourrait concerner les titres américains vendus aux enchères que possède la RBC à hauteur de 4,67 milliards. Il s'agit d'obligations à long terme dont le taux d'intérêt est fixé régulièrement à court terme par une mise aux enchères à la hollandaise.

Tous les sept, 28 ou 35 jours, le taux d'intérêt est soumis au bon vouloir des investisseurs. Il se peut que leur valeur ait fondu de 3,73 milliards, ou de 80%, d'après Mme Cowherd.