La croissance économique du troisième trimestre s'est établie à 4,9% aux États-Unis, selon le département du Commerce qui a laissé inchangées ses précédentes estimations.

La croissance économique du troisième trimestre s'est établie à 4,9% aux États-Unis, selon le département du Commerce qui a laissé inchangées ses précédentes estimations.

Washington répète le tableau trompeur d'une économie vigoureuse avant la déprime attendue en fin d'année.

Cette troisième et dernière estimation du produit intérieur brut (PIB) est conforme aux attentes des analystes. Au deuxième trimestre, la croissance avait atteint 3,8% (en rythme annuel).

L'économie américaine a ainsi enregistré à l'été sa croissance la plus vigoureuse depuis le troisième trimestre 2003. Mais les économistes sont unanimes pour dire que cette vigueur est trompeuse, car un ralentissement brutal est attendu en fin d'année.

Certains parlent même d'une récession, dans le sillage de la crise de l'immobilier qui s'aggrave chaque mois un peu plus.

Au troisième trimestre ainsi, l'une des plus nettes révisions a concerné l'investissement résidentiel, qui a reculé de 20,5% (et non pas de 19,7%), amputant la croissance de plus d'un point. C'est la chute la plus marquée depuis le premier trimestre 1991, au moment de la précédente crise de l'immobilier.

La crainte des analystes est que cette crise ne ralentisse la consommation. Au troisième trimestre, celle-ci a progressé de 2,8% (au lieu de 2,7%), tirée par les achats de biens durables.

Si la consommation flanche, la croissance pourrait être soutenue par la balance commerciale, à l'heure du dollar faible. Celle-ci a contribué pour 1,38 point à la hausse du PIB au troisième trimestre, avec une hausse de 19,1% des exportations (au lieu de 18,9%) et de 4,4% des importations (au lieu de 4,3%).

Du côté de l'inflation, le ministère a légèrement révisé la mesure la plus suivie par la banque centrale, à savoir l'indice des prix lié aux dépenses de consommation. L'indice principal a augmenté de 1,8% (au lieu de 1,7%) et celui hors alimentation et énergie a progressé de 2% (au lieu de 1,8%).