L'établissement américain de refinancement hypothécaire Fannie Mae (FAE) a enregistré une très lourde perte au deuxième trimestre, entraînée par de nouvelles provisions et dépréciations d'actifs massives.

L'établissement américain de refinancement hypothécaire Fannie Mae [[|ticker sym='FAE'|]] a enregistré une très lourde perte au deuxième trimestre, entraînée par de nouvelles provisions et dépréciations d'actifs massives.

La perte nette atteint 2,3 G$ US, contre un profit de 1,94 G$ US un an plus tôt.

Par action, la perte ressort à 2,54 $ US, soit quatre fois plus que les prévisions des analystes, qui anticipaient une perte de 69 cents.

Le marché réagissait très mal à cette publication, l'action de Fannie Mae abandonnant 14,17% dans les échanges électroniques préalables à l'ouverture de la Bourse de New York.

>>> La réaction de Richard Dufour sur le Blogue de la Bourse

Pour faire face à ses difficultés financières, Fannie Mae a annoncé la division par sept de son dividende, qui passera de 35 à 5 cents par action à compter du troisième trimestre. Une mesure qui doit lui permettre d'économiser 1,9 G$ US d'ici à fin 2009.

L'établissement annonce également une réduction de 10% de ses coûts opérationnels d'ici la fin de 2009.

Par ailleurs, Fannie Mae souhaite continuer à faire évoluer sa politique de rachats de prêts, «de manière à éliminer les prêts les plus risqués» de son portefeuille.

La perte trimestrielle est largement attribuable à des provisions pour créances douteuses de 3,7 G$ US, ainsi qu'à des dépréciations de 507 M$ US.

L'établissement a indiqué que la tendance pointait vers une baisse plus marquée que prévue des prix de l'immobilier aux États-Unis, ce qui aurait des conséquences sur la qualité de son portefeuille de prêts.

Alors que Fannie Mae prévoyait initialement une baisse des prix comprise entre 7 et 9% en 2008 et entre 15 et 19% sur l'ensemble du cycle, il estime maintenant que la tendance actuelle s'oriente vers le haut de la fourchette dans les deux cas.

L'établissement a indiqué que le marché avait continué à se détériorer en juillet, ce qui a conduit Fannie Mae à passer des provisions plus importantes que sur n'importe lequel des trois mois du deuxième trimestre.

Le groupe anticipe que les coûts liés à la détérioration du portefeuille de prêts seront «significatifs» en 2009.

«La correction du marché immobilier et la baisse des prix des logements ne ressemblent à aucun cycle qu'a connus Fannie Mae», a affirmé le PDG, Daniel Mudd, cité dans le communiqué.

Fannie Mae a indiqué que ses capitaux propres atteignaient 47 G$ US à la fin de juin, soit 9,4 milliards de plus que le niveau minimum fixé par le régulateur.