Le cours de la huitième banque britannique Northern Rock, mise en difficulté par la crise des marchés financiers, a poursuivi son effondrement lundi à la Bourse de Londres.

Le cours de la huitième banque britannique Northern Rock, mise en difficulté par la crise des marchés financiers, a poursuivi son effondrement lundi à la Bourse de Londres.

Vers 13H15 GMT, la chute du titre atteignait 36,53% à 278 pence, Northern Rock entraînant dans sa baisse les autres valeurs bancaires et l'indice vedette de la Bourse de Londres, le Footsie-100, qui reculait au même moment de 2,54%.

Le titre a même perdu jusqu'à 41% à la mi-séance, tombant à 257,25 pence, son plus bas niveau jamais atteint depuis l'introduction en Bourse du groupe en 1997.

Avec cette nouvelle baisse, le cours de la banque a perdu au total 75% depuis le début de l'année, et la valeur boursière du groupe se trouvait ramenée à 1,17 milliards de livres.

La huitième banque britannique Northern Rock semblait lundi condamnée à trouver un repreneur au plus vite pour assurer sa survie, face à l'effondrement de son cours de Bourse et à l'hémorragie des clients qui ont déjà retiré deux milliards de livres d'économies.

En dépit des appels au calme du patron de la banque, Adam Applegarth, et des autorités, les épargnants se sont encore précipités lundi dans les succursales de la banque à travers le pays, dès l'ouverture des guichets qui avait été avancée d'une heure.

Le personnel peinait à absorber le flot de clients inquiets, et de longues files d'attentes s'étiraient toujours en début d'après-midi.

La connexion à certaines parties de son site internet, notamment la consultation des comptes, était à nouveau bloquée en raison d'un trafic trop important, bien que la banque ait affirmé avoir augmenté sa capacité de traitement.

La banque, à laquelle ses pairs ne voulaient plus prêter d'argent, a dû faire appel la semaine dernière à la mission de la Banque d'Angleterre de «prêteur en dernier ressort», une de ses attributions que l'institution n'exerce qu'avec l'autorisation de l'Autorité des services financiers (FSA), du régulateur des marchés, et du ministre des Finances.

Mais malgré les multiples appels au calme des autorités et du groupe, des milliers de clients de la banque se sont pressés vendredi et samedi à ses guichets à travers le pays, pour retirer leurs économies. Selon la BBC, deux milliards de livres auraient ainsi déjà été retirés de ses caisses.