Haut lieu de la contre-culture, chantier à ciel ouvert et ville aux mille visages, Berlin est le théâtre ces jours-ci de l'InnoTrans, le plus important salon de l'industrie ferroviaire au monde.

Haut lieu de la contre-culture, chantier à ciel ouvert et ville aux mille visages, Berlin est le théâtre ces jours-ci de l'InnoTrans, le plus important salon de l'industrie ferroviaire au monde.

Il s'agit de l'équivalent «ferroviaire» du salon de Farnborough, la mecque de l'industrie aérienne mondiale. Pour Bombardier Transport, l'InnoTrans est en quelque sorte le climax de l'année.

«Il s'agit d'un sommet pour nous. Tous les acteurs de l'industrie sont là», confirme Geneviève Dion, directrice des communications pour l'Amérique du Nord chez Bombardier Transport.

Il n'y a qu'à constater la liste d'épicerie de la multinationale québécoise qui a son siège social à Berlin pour s'en convaincre.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] y présente en première mondiale le Talent 2, un train régional construit expressément pour la ville de Berlin. Le contrat a été signé avec la Deutsche Bahn, un partenariat de 1,2 milliards d'euros (1,8 G$ CAN).

Ces nouveaux Talent 2 vont donc assurer le transport des Berlinois dans les prochains mois. La Québécoise a déjà construit le métro de Berlin et présentera durant le salon le futur tramway de la ville.

La multinationale présentera également le Flexity Frankfurt, un véhicule léger qui a été construit pour Francfort-sur-le-Main, principale centre financier de l'Allemagne. Bombardier a déjà vendu 146 de ces véhicules à la ville.

D'autres véhicules comme l'AGC hybride – premier train régional bi-mode (électrique et diesel) - et le Bombardier TRAXX seront également présentés lors du salon.

Autre point notable: Bombardier a définitivement pris le tournant vert alors que la multinationale mettra en lumière une nouvelle technologie verte – ECO4.

Bombardier qualifie cette technologie de «unique et innovante». Selon l'entreprise, les véhicules qui seront munis d'ECO4 pourront générer «jusqu'à 50% d'économies d'énergie globales».

Avec tous ces produits «verts» et la hausse vertigineuse des prix du carburant, le train retrouve ses lettres de noblesse, selon les dirigeants de la multinationale.

«Jamais le moment n'a été plus propice pour faire partie de l'industrie ferroviaire», a d'ailleurs déclaré André Navarri, président de Bombardier Transport, en ouverture du salon.

Le BRIC dans le viseur

Le salon est aussi la meilleure façon de percer les lucratifs marchés du BRIC (Brésil, Russie, l'Inde et la Chine).

«Sans délaisser nos marchés plus traditionnels, il est bien évident que ces marchés émergents sont très important pour Bombardier», souligne Geneviève Dion.

Est-ce que des contrats pourront être signés avec ces pays du BRIC ? Bombardier ne veut pas s'avancer.

Toutefois, ces marchés sont très lucratifs alors que «les flottes complètes prennent de l'âge» et «les coûts énergétiques sont instables». Sans conteste, les occasions d'affaires risquent d'être nombreuses dans les prochaines années pour la Québécoise.