Le président de la Société de Transport accueille «avec soulagement» la décision de Québec de lancer un appel d'offres pour renouveler la flotte vieillissante du métro de Montréal. Une solution qu'il a toujours privilégiée, précise-t-il.

Le président de la Société de Transport accueille «avec soulagement» la décision de Québec de lancer un appel d'offres pour renouveler la flotte vieillissante du métro de Montréal. Une solution qu'il a toujours privilégiée, précise-t-il.

«Historiquement, ça a été la position de la STM», a dit mercredi Claude Trudel, dans un point de presse convoqué après l'annonce de Québec. Lui-même n'a appris la nouvelle qu'hier matin.

Cette volonté de Québec de vouloir favoriser Bombardier suivie d'un jugement de la Cour supérieure qui en décidait autrement ajoutera de neuf à douze mois à l'échéancier, précise-t-il.

«Il restait deux ou trois mois de négociations (avec Bombardier). On pouvait donner le contrat tel que prévu autour de la fin juin.»

Compte tenu que la Société de Transport de Montréal prévoit maintenant offrir le contrat pour les 336 nouvelles voitures en février 2009, les usagers pourront les utiliser seulement à partir de 2013. D'ici là, les pannes pourraient être plus fréquentes.

«Plus les voitures vieillissent, plus les pannes sont nombreuses, reconnaît-il. Plus le nombre de kilomètres parcourus entre deux pannes diminue.»

Il y a un an et demi, la STM avait mis sur pied un bureau de projet. Des ingénieurs de Dessau-Soprin, SNC Lavalin et Tecsult ont depuis travaillé avec les gens de Bombardier à qui Québec voulait octroyer le contrat. Évalués à 1,2 milliard, les coûts «restent à peu près les mêmes».

La question qui se pose aujourd'hui: quelle partie du travail des ingénieurs pourra être utilisée, tout en assurant que l'appel d'offres soit juste pour tous les fournisseurs potentiels?

Réponse de Claude Trudel à 15h15: «Des choses étaient suffisamment avancées et pourraient demeurer dans le devis technique. D'autres devront être refaites pour ne pas favoriser Bombardier par rapport à quelqu'un d'autre.»

Deux heures plus tard, précision d'une porte-parole de la STM: «On ne perd absolument rien, explique Odile Paradis qui venait de discuter avec le responsable du dossier. Tout le travail qui a été fait va être utile pour l'appel d'offres.»

Claude Trudel en veut-il au ministre Claude Béchard d'avoir poussé pour que les wagons montréalais soient fabriqués dans sa circonscription du Bas-du-Fleuve?

«Qu'il veuille sauver de l'emploi à La Pocatière, je trouve ça très bien. C'est son rôle de député. Moi, mon rôle, c'est de donner aux usagers le meilleur service au meilleur coût possible. Et ça, dans le cas qui nous occupe, ça passait par un appel d'offres.»