La Maison Blanche et le Congrès avaient toujours des différences de vues mardi matin sur un plan d'aide aux constructeurs automobiles en pleine déconfiture, mais un accord restait possible, a dit un haut responsable de l'administration.

La Maison Blanche et le Congrès avaient toujours des différences de vues mardi matin sur un plan d'aide aux constructeurs automobiles en pleine déconfiture, mais un accord restait possible, a dit un haut responsable de l'administration.

Les négociateurs de la Maison Blanche et du Congrès ont travaillé jusque tard dans la nuit de lundi à mardi, mais «l'affaire n'est pas ficelée», a dit ce haut responsable sous le couvert de l'anonymat.

«Nous travaillons toujours sur une série de questions» et les discussions devaient se poursuivre ce mardi, a-t-il dit.

«Nous avons progressé, et nous espérons continuer à progresser. Nous voulons aller vite, mais le plus important, c'est de faire les choses comme il faut», a-t-il dit.

L'administration du président George W. Bush et le Congrès, où ses adversaires démocrates sont majoritaires, tentent de s'entendre sur les moyens de venir en aide à Ford et surtout General Motors et Chrysler pour les sauver de la faillite.

Les trois grands de Detroit, victimes de la crise économique, de la chute de leurs ventes et de leurs mauvais choix stratégiques, ont demandé plus de 30 G$ d'aide publique pour faire face. Le premier d'entre eux, General Motors, a dit qu'il pourrait ne pas avoir assez de liquidités pour aller jusqu'à la fin du mois.

Le Congrès a présenté lundi à la Maison Blanche un plan qui débloquerait, peut-être dès la semaine prochaine, 15 G$ d'aide immédiate sous la forme de prêts.

Le plan doit faire l'objet d'une loi qui, elle-même, réclame la signature de M. Bush, ce qui, devant l'urgence de la situation, force les démocrates à négocier avec l'administration sortante.

Le plan soumettrait aussi les constructeurs qui accepteraient cette aide publique à un contrôle étendu de l'Etat fédéral.

Chacun des groupes devrait présenter d'ici au 31 mars un plan de restructuration censé l'adapter aux exigences du marché et garantir sa viabilité pour qu'il puisse prétendre à davantage d'aide.