L'économie américaine est tellement à bout de souffle que même le titre du géant Internet Google (GOOG) commence à traîner de la patte.

L'économie américaine est tellement à bout de souffle que même le titre du géant Internet Google [[|ticker sym='GOOG'|]] commence à traîner de la patte.

De plus, un rapport rendu public mardi par la firme comScore a révélé que les internautes américains sont moins enclins qu'on ne le croyait à cliquer sur les annonces en ligne qui représentent l'essentiel des revenus de Google.

Mardi, à la bourse électronique Nasdaq, le titre de Google a cédé 4,57% de sa valeur, ou 22,25 $ US, pour terminer la séance à 464,19 $, son niveau le plus bas des 11 derniers mois.

Ce recul prolonge une période de sécheresse qui a vu la valeur du titre de l'entreprise fondre de 33% pendant les sept premières semaines de l'année, représentant 70 G$ US en capitalisation boursière perdue.

Le Nasdaq a chuté en parallèle à Google, reculant de 12% pendant la même période.

Cette vente de feu témoigne d'un refroidissement marqué de l'attitude de Wall Street envers Google, dont la position de force sur le lucratif marché des recherches en ligne avait convaincu plusieurs investisseurs qu'il continuerait à prospérer même en période de récession.

Le titre de Google a touché un sommet de 747,24 $ US au début du mois de novembre et se maintenait tout juste sous la barre des 700 $ US au tournant de l'année. Mais mardi, le titre est descendu aussi bas que 446,85 $ US, un niveau qu'il n'avait pas touché depuis le mois de mars dernier.

Des résultats décevants au quatrième trimestre et le rapport de comScore semblent avoir convaincu plusieurs analystes que même Google ne saurait survivre intact au ralentissement économique américain. Certains investisseurs craignent aussi la puissance dont se dotera Microsoft si elle réussit à mettre la main sur Yahoo!.

Mais d'autres analystes estiment que les données de comScore doivent être remises en contexte. Ils soulignent ainsi que Google a récemment retiré de son site plusieurs liens publicitaires qui ne respectaient plus ses règles ou qui laissaient les internautes indifférents.

Quoi qu'il en soit, comScore indique que le nombre de clics payants enregistrés par Google en janvier est passé de 533 millions l'an dernier à 532 millions cette année.

Il s'agit du premier recul du genre détecté par comScore.

Pendant les cinq mois précédents, Google avait vu son nombre de clics payants augmenter de 12 à 60%.

Un analyste de Marchés des capitaux RBC, Jordan Rohan, estime qu'il est encore trop tôt pour oublier le premier trimestre.

Il rappelle que Google génère habituellement une bonne partie de ses revenus pendant cette période en Europe, où l'économie se porte mieux, et qu'il profite fréquemment d'une augmentation des dépenses en janvier.

Les analystes attendent un bénéfice de 4,67 $ US par action pendant le premier trimestre, ce qui représenterait une amélioration de 27% depuis l'an dernier.