Le groupe aurifère canadien Kinross Gold (KGC) a mis en branle d'importants travaux d'expansion d'une mine au Brésil.

Le groupe aurifère canadien Kinross Gold [[|ticker sym='KGC'|]] a mis en branle d'importants travaux d'expansion d'une mine au Brésil.

La minière investit 470 M$ US pour tripler la capacité de production d'or de la Rio Paracatu Mineração (RPM), située dans l'État du Minais Gerais, à 230 kilomètres de Brasília, la capitale du pays.

L'investissement s'avérait nécessaire pour assurer la continuité des activités de l'entreprise, explique le vice-président aux opérations, Tim Baker.

«La valorisation du prix de l'or sur le marché international et sa demande croissante, jumelée à la baisse du dollar ont rendu stratégique l'augmentation de la production d'or.»

Pour le huitième producteur d'or mondial, Paracatu est une bonne affaire. Elle permettra, précise Tim Baker, «de réduire les coûts d'exploitation, de tripler la production et d'assurer l'espérance de vie utile de la mine de 30 ans».

Il s'attend à ce que les travaux soient achevés en septembre prochain. À ce moment, la production actuellement de 175 000 onces d'or annuel passera à un rythme de 555 000 onces.

Ce projet consolide l'importance du Brésil et le renforce comme une des priorités de l'entreprise.

Le pays répond déjà pour environ 15% de l'or du groupe qui exploite aussi des mines au Canada, aux États-Unis, en Russie, au Chili, et dont la production totale s'élèverait l'an prochain à plus de 2,1 millions d'onces.

Une fois la nouvelle mine en marche, le pays répondra pour 30%, rajoute-t-il.

Kinross est au Brésil depuis 2003, à la suite de l'acquisition de la totalité des actions de la TVX Gold. L'année suivante, elle a mis la main sur les 51% qui restaient de RPM de Rio Tinto.

À la production du Minais Gerais, le groupe est partenaire à 50% de Mineração Serra Grande avec Anglo Ashanti.

La compagnie prospecte aussi dans trois autres États et évalue la possibilité d'acquérir de nouveaux actifs chez le géant sud-américain.

«Nous sommes ouverts aux bonnes occasions, signale M. Baker. Le Brésil regorge de potentiel.»

La Canadienne n'est pas seule à délier les cordons de la bourse. L'Institut brésilien de l'industrie minière (Ibram) prévoit que les minières brésiliennes investiront 32 milliards US (56 milliards de reals) d'ici 2011.

Seulement en recherche, 350 millions seront déboursés cette année dans le secteur.

L'année dernière, l'industrie minière a généré 21 milliards, plaçant ainsi le pays dans une position importante sur l'échelon mondial de production de plusieurs minerais.