Davantage de conseillers financiers prédisent, plus qu'en toute autre période en près d'une décennie, un repli marqué (correction) du marché boursier américain, selon Investors Intelligence.

Davantage de conseillers financiers prédisent, plus qu'en toute autre période en près d'une décennie, un repli marqué (correction) du marché boursier américain, selon Investors Intelligence.

Le pourcentage des rédacteurs de bulletins qui ont dit s'attendre à une chute de 10% des actions américaines au cours des 12 prochains mois a grimpé à 32,6% la semaine dernière, précise Investors Intelligence, société établie à New Rochelle, dans l'État de New York. C'est un sommet depuis août 1997 et en hausse par rapport à la proportion de 25,8% une semaine plus tôt.

La dernière fois que l'indice Standard & Poor's500 a subi une dégringolade d'au moins 10% par rapport à un sommet d'il y a quatre ans fut avant l'invasion de l'Irak par les États-Unis, l'indice ayant alors chuté de 15%. Depuis cet épisode, le Standard & Poor's500 a bondi de 92% et a atteint un record le 4 juin dernier.

«Le marché est mûr pour un certain recul», soutient Alan Lancz, président d'Alan B. Lancz & Associates, à Toledo, en Ohio. «Toute correction d'une certaine ampleur peut être utilisée comme une occasion d'acheter parce qu'il y a beaucoup de liquidités en attente», ajoute-t-il.

Le pourcentage de rédacteurs optimistes a baissé à 49,4% la semaine dernière, plus bas pourcentage depuis mars dernier, alors qu'il était de 53,8% la semaine précédente, selon le bulletin d'Investors Intelligence. La proportion des rédacteurs pessimistes a aussi reculé, à 18%, un creux depuis juillet 2004, comparativement à 20,4% précédemment.

L'écart entre les optimistes et les pessimistes a été ramené à 31,4 points de pourcentage comparativement à 33,4% une semaine plus tôt. Investors Intelligence, qui réalise son sondage auprès d'environ 120 rédacteurs de bulletins, considère un écart de 10 points de pourcentage «normal».

Pour leur part, certains analystes techniques, qui tentent de prédire l'évolution de la Bourse en se fondant sur des statistiques telles que les schémas de prix et le volume de transactions, suivent le sentiment des investisseurs à titre d'indicateur contraire.

Le Standard & Poor's500 a peu évolué la semaine dernière alors que les craintes se faisaient plus vives concernant une augmentation possible des pertes consécutives aux prêts consentis aux emprunteurs les plus à risque alors que le Dow Jones Industrial Average réalisait des gains et couronnait sa plus forte progression trimestrielle depuis 2003.

La semaine dernière, le Standard & Poor's500 gagnait 0,79 point, ou moins de 0,1%, à 1503,35. L'indice Dow Jones s'appréciait de 48,36 points, ou 0,4%, à 13 408,62. Sa progression de 8,5% au deuxième trimestre a été la plus importante depuis les trois derniers mois de 2003. De son côté, l'indice composite NASDAQ était en hausse de 14,27 points, ou 0,6%, à 2603,23 points, la semaine dernière.