La relance de l'industrie porcine québécoise se fera désormais sans l'usine de Vallée-Jonction, en Beauce. ¶

La relance de l'industrie porcine québécoise se fera désormais sans l'usine de Vallée-Jonction, en Beauce. ¶

C'est ce qu'a déclaré le président de la Coop fédérée du Québec, Denis Richard, se disant résigné à tourner la page. ¶

M. Richard conserve espoir de voir l'industrie porcine se réorganiser face à la concurrence internationale. À cet égard, la Coop fédérée réitère sa volonté de participer activement à la relance.

Dans la foulée de la décision d'Olymel de fermer son usine beauceronne, Denis Richard réaffirme toute sa confiance envers le négociateur en chef de l'entreprise, Lucien Bouchard.

Selon lui, M. Bouchard a fait un excellent travail dans ce dossier et son expertise sera un précieux atout dans la relance de la filière porcine québécoise.¶

Trois ministres ont été mandatés pour gérer la crise de l'industrie porcine, selon ce que rapporte le Journal de Montréal dans son édition d'aujourd'hui.

Raymond Bachand, au Développement économique, Yvon Vallières, à l'Agriculture, et Laurent Lessard, au Travail, ont rencontré ce matin à Montréal les dirigeants de la Coop fédérée de Québec et les hautes instances de la CSN.

Il s'agit de trouver des solutions pour maintenir la capacité d'abattage dans la province, alors que l'usine de Vallée-Jonction doit cesser ses activités le 25 mai prochain.

Un groupe de travail interministériel qui existe déjà verra son mandat élargi pour ce faire.

Le ministère québécois de l'Agriculture, Yvon Vallières, s'est dit prêt à «accompagner» la fédération pour évaluer la capacité des autres abattoirs d'augmenter leur capacité pour répondre ainsi à la demande accrue. ¶

Rappelons qu'Olymel a annoncé la fermeture de son importante usine après que les employés eurent rejeté dans une proportion de 97 % les offres finales de la direction sur de nouvelles conditions de travail.

L'usine était responsable de 20% de l'abattage au Québec, et on craint que sa fermeture n'entraîne le transport des animaux vers l'Ontario ou les États-Unis.

Pendant ce temps, un autre important abattoir québécois, A. Trahan, près de Trois-Rivières, est en grève depuis quatre mois.

Denis Richard soutient que les problèmes structuraux qui frappent l'industrie porcine nécessitent une réforme en profondeur qui doit permettre de concilier les divers intérêts des intervenants. Il ajoute qu'il faut élaborer un modèle de production aussi souple que possible afin de répondre rapidement aux impératifs de la mondialisation.