La Banque de Montréal, quatrième prêteur en importance au Canada, pourrait devoir procéder à une «importante» dépréciation de ses actifs après avoir racheté du papier commercial et d'autres titres de dette en août dernier, soutient Darko Mihelic, analyste de CIBC Marchés mondiaux.

La Banque de Montréal, quatrième prêteur en importance au Canada, pourrait devoir procéder à une «importante» dépréciation de ses actifs après avoir racheté du papier commercial et d'autres titres de dette en août dernier, soutient Darko Mihelic, analyste de CIBC Marchés mondiaux.

Il se peut que la Banque de Montréal ait ajouté 22 milliards de dollars, y compris 13 milliards en titres de dette, à son bilan en août, écrivait hier dans une note l'analyste Mihelic.

Les achats ont probablement compris du papier commercial adossé à des créances, a-t-il ajouté.

La demande de papier commercial a plongé en août après que des courtiers non bancaires tels que Coventree eurent été incapables de procéder à une reconduction de leurs titres de dette tandis que le marché américain des prêts hypothécaires à risque s'effondrait.

Le papier commercial vendu par les plus importantes banques canadiennes n'a pas été aussi durement touché, bien que «les reconductions n'ont pas été possibles à 100%», avait indiqué le 27 septembre dernier à des analystes Karen Maidment, directrice financière de la Banque de Montréal.

Série de problèmes

Une éventuelle dépréciation résultant de la réévaluation d'actifs, y compris du papier commercial, serait le dernier problème à «hanter» la Banque de Montréal, qui a pâti cette année de pertes consécutives à des transactions d'options sur le gaz naturel et à des activités de banque grand public qui ont laissé à désirer aux États-Unis, estime M. Mihelic.

«Nous croyons qu'il est raisonnable de s'attendre à ce que la BMO tente de faire disparaître une partie de l'incertitude qui plane sur ses perspectives d'avenir en procédant à d'importantes dépréciations au cours du quatrième trimestre de 2007 et en s'engageant peut-être dans une autre restructuration», a écrit M. Mihelic.

Ralph Marranca, porte-parole de la Banque de Montréal, a refusé de faire des commentaires sur la note de M. Mihelic.

La banque doit faire connaître le 27 novembre prochain ses résultats pour le quatrième trimestre qui se terminera le 31 octobre prochain.