Force du dollar canadien, hausse de l'offre sur le marché et baisse de la construction résidentielle aux États-Unis... Même s'ils s'en tirent un peu mieux que leurs confrères des autres régions, les producteurs de bois de l'Estrie en arrachent depuis plusieurs mois et doivent se tourner vers les pâtes et papiers pour contrer la baisse de leurs revenus.

Force du dollar canadien, hausse de l'offre sur le marché et baisse de la construction résidentielle aux États-Unis... Même s'ils s'en tirent un peu mieux que leurs confrères des autres régions, les producteurs de bois de l'Estrie en arrachent depuis plusieurs mois et doivent se tourner vers les pâtes et papiers pour contrer la baisse de leurs revenus.

"Dans l'industrie du sciage, les prix offerts aux producteurs sont très bas, principalement pour le huit pieds résineux (sapin et épinette). C'était un produit bien payé, alors les producteurs se sont tournés vers autre chose; c'est une situation qu'on n'avait pas vue depuis 1992", explique André Roy, président du Syndicat des producteurs de bois de l'Estrie, qui regroupe près de 2000 exploitants privés.

"Les baisses de revenus sont de 20 pour cent, au moins, dans le huit pieds résineux. Quand on enlève 20 pour cent, on se trouve à retrancher de 70 à 80 pour cent de la marge bénéficiaire du producteur. Il n'y a pas que le secteur manufacturier qui connaît des difficultés", souligne-t-il.

"Il y a donc eu une hausse de 20 à 25 pour cent des volumes de ce qui est destiné à Domtar, des feuillus de mauvaise qualité qui sont transformés en copeaux pour faire du papier", illustre M. Roy.