Tembec (T.TBC) cesse temporairement ses ventes sur le marché nord-américain à cause de la vigueur du dollar canadien.

Tembec [[|ticker sym='T.TBC'|]] cesse temporairement ses ventes sur le marché nord-américain à cause de la vigueur du dollar canadien.

La décision de Tembec, l'un des plus importants exportateurs canadiens de bois d'oeuvre, affecte 3,5 millions de pieds-planche d'épinette, de pin et de sapin par jour, soit environ 1 M$ de revenus.

Pour l'instant, la production n'est pas affectée, mais la compagnie évaluera la nécessité de fermer des scieries supplémentaires ou de diminuer le temps de travail en fonction des conditions du marché.

Les ventes pourraient reprendre la semaine prochaine et Tembec pourrait utiliser une nouvelle liste de prix.

Si elle hausse les prix, Tembec court le risque de perdre encore plus de parts du faible marché du bois d'oeuvre, ses parts étant grugées par des compétiteurs américains ou même canadiens.

Tembec, comme les autres producteurs canadiens de bois d'oeuvre, a été lourdement touchée par la forte diminution de la construction résidentielle aux États-Unis.

La crise qui frappe le marché des prêts hypothécaires à risques aux États-Unis a entraîné des dizaines de milliers de défauts de paiement et de saisies immobilières et une chute de la demande résidentielle en Californie et en Floride et dans plusieurs autres états américains.

Des analystes estiment qu'il pourrait se construire 40% moins de nouvelles résidences aux États-Unis l'année prochaine.

Réorienter la production

De plus, le bois d'oeuvre canadien est maintenant taxé lorsqu'il franchit la frontière américaine, une mesure imposée l'année dernière par le gouvernement canadien pour régler le dossier du bois d'oeuvre, qui traînait en longueur, avec les États-Unis.

M. Rounsville ajoute que la décision de Tembec n'est pas unique. La compagnie et ses concurrents ont par le passé préféré prendre une telle décision car les revenus des ventes ne couvraient pas les coûts de production.

Certains analystes prétendent que les compagnies canadiennes devront décider de réorienter ou non leur production vers les chaînes de quincailleries à grande surface ou pour la construction industrielle ou commerciale, où la demande en bois d'oeuvre demeure relativement stable.

À la Bourse de Toronto, vendredi, l'action de Tembec a clôturé en baisse de 3,95% à 76 ¢.