Les entreprises du secteur agroalimentaire en Estrie ont maintenant un outil à leur entière disposition pour les aider à réaliser leur projet en innovation.

Les entreprises du secteur agroalimentaire en Estrie ont maintenant un outil à leur entière disposition pour les aider à réaliser leur projet en innovation.

L'aide vient du Conseil de l'industrie bioalimentaire de l'Estrie (CIBLE) et de son Interface en technologie alimentaire.

L'interface est en marche depuis deux mois, rapporte le directeur général du CIBLE, Idriss Ettabaâ.

"Et on commence déjà à en voir des fruits. Des entreprises sont déjà inscrites dans des démarches d'accompagnement et d'expertise", a-t-il souligné.

C'est grâce à un investissement de 170 000 $ que ce projet a pu être mis sur pied par le CIBLE avec l'objectif de rejoindre au moins une quarantaine d'entreprises qui pourraient ainsi accroître leurs investissements de 2 millions $ dont 0,5 million $ cette année et 1,5 million $ en 2008.

L'aide financière est venue de Développement économique Canada, de la Conférence régionale des élus de l'Estrie et du ministère de l'Agriculture, des pêcheries et de l'alimentation.

Grâce à Interface, le CIBLE a pu embaucher Robert Toupin, un biochimiste, ingénieur et MBA spécialisé en innovation. Ce dernier agira à titre de conseiller en technologie alimentaire pour les entreprises qui désirent innover et améliorer leur productivité.

"Il y a un besoin criant pour le développement de l'offre en agroalimentaire mais il s'agit souvent, dans ce domaine, de très petites entreprises où l'entrepreneur doit porter de multiples chapeaux en même temps et où les freins sont le temps et l'argent. Mon travail est de leur faciliter la tâche, de servir d'intermédiaire avec les centres de recherche", a expliqué M. Toupin.

Aux entreprises, il peut offrir des services d'accompagnement. Il s'agit notamment de conseiller l'entreprise dans son projet d'innovation (diagnostic, choix des intervenants, étude de faisabilité, plan d'affaires, questions contractuelles, propriété intellectuelle, etc.). Il peut également informer les entrepreneurs des possibilités de financement et de les diriger vers les ressources pertinentes. Tout au long du processus d'accompagnement, les possibilités de maillage avec les différents centres de recherche seront explorées.

Quant au service d'expertise, il vise à faciliter l'accès à l'expertise à moindre coût, entre autres, pour le développement de produits, la standardisation des procédés de fabrication, le contrôle de qualité, l'adaptation des équipements, etc.

Il s'agit de la deuxième phase du projet Interface en technologie alimentaire. Rappelons que la première phase a été réalisée en 2004. Elle avait obtenu un franc succès auprès des entreprises participantes. Une évaluation de ses retombées avait permis de déterminer qu'elle avait aidé les PME participantes à améliorer leurs procédés, leurs produits et la qualité de leur entreprise, tout en réduisant les coûts de production et en consolidant ou en augmentant les ventes.

Une Boutique du terroir

Par ailleurs, le CIBLE et les producteurs de la région se sont associés au marché de la Gare de Sherbrooke afin d'ouvrir une Boutique du terroir GourmetQuébec, a annoncé M. Ettabaâ, en ajoutant qu'il s'agissait d'un concept unique à Sherbrooke entièrement dédié aux produits agroalimentaires de l'Estrie.

La boutique, a précisé M. Ettabaâ, proposera une variété de produits, un service de paniers cadeaux, différentes activités promotionnelles, des dégustations et des rencontres avec des producteurs locaux à chaque semaine, durant la saison estivale.

gilles.fisette@latribune.qc.ca