Le nouveau biréacteur régional chinois coûtera passablement moins cher que les appareils d'Embraer et de Bombardier (T.BBD.B).

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Citant des sources au sein de la Chambre de commerce chinoise pour l'importation et l'exportation de machinerie et de produits électroniques, le quotidien Beijing Business Today a indiqué mercredi que l'ARJ-21 devrait coûter autour de 30 millions US.

Il faut débourser plus de 35 M$ US pour des appareils équivalents d'Embraer et de Bombardier.

L'avionneur montréalais n'a cependant pas manifesté une grande inquiétude.

«Il faut regarder plus que le prix, il faut regarder tout l'appareil, a déclaré Sylvie Gauthier, directrice des communications externes chez Bombardier Aéronautique. Nos appareils sont très concurrentiels et les flottes existantes le prouvent. Nous avons beaucoup de clients qui passent de nouvelles commandes.»

Le modèle de base de l'ARJ-21 pourra accommoder de 78 à 90 passagers, ce qui le mettra en concurrence directe avec le CRJ900 de Bombardier. Une version allongée pourra recevoir de 98 à 105 passagers, ce qui correspondra au tout nouveau CRJ1000 de Bombardier.

Le biréacteur régional chinois fait déjà l'objet de plus de 70 commandes, placées essentiellement par des transporteurs régionaux chinois comme Shanghai Airlines et Shandong Aviation Group.

L'appareil, mis au point par la société d'État chinoise AVIC I, devrait effectuer son premier vol en mars 2008. Les livraisons devraient commencer au troisième trimestre de 2009.

Selon le Beijing Business Today, AVIC I n'a pas voulu faire de commentaires sur le prix de son biréacteur régional.

«Nous sommes simplement en charge de l'assemblage de l'appareil, nous n'avons pas d'information sur son prix», a indiqué une source citée par le quotidien.

Benoît Poirier, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, a souligné que l'ARJ-21 visera surtout le marché intérieur chinois.

Cela signifie qu'il ne devrait pas nuire à Bombardier à l'extérieur de la Chine. Par contre, l'avionneur montréalais devrait avoir plus de difficultés à percer le marché chinois.

M. Poirier a déclaré qu'il ne fallait pas prendre ce nouvel acteur à la légère, même s'il s'agit d'un premier avion de ligne commercial pour AVIC I.

«Regardez Embraer, a-t-il rappelé. Lorsqu'il a lancé son biréacteur régional, personne ne pensait que le Brésil serait une force là-dedans. Aujourd'hui, il a 50 % du marché.»