Le fonds spéculatif Amaranth Advisors, qui a perdu plus de six milliards de dollars en quelques jours début septembre à la suite de spéculations désastreuses, va se séparer d'environ 60% de ses effectifs, a-t-il indiqué vendredi.

Le fonds spéculatif Amaranth Advisors, qui a perdu plus de six milliards de dollars en quelques jours début septembre à la suite de spéculations désastreuses, va se séparer d'environ 60% de ses effectifs, a-t-il indiqué vendredi.

"En raison de notre besoin de réduire nos dépenses opérationnelles (...) nous allons dans un premier temps nous séparer de 200 à 250 employés", a affirmé Charlie Winkler, directeur opérationnel du fonds, cité dans un communiqué vendredi.

Amaranth, basé à le Connecticut (nord-est), comptait jusqu'ici 420 employés dans le monde, dont 353 dans le Connecticut, le reste des bureaux étant situés à Houston, Toronto, Calgary, Singapour et Londres, a précisé un porte-parole à l'AFP.

Amaranth va contacter "plus de 50 fonds et institutions financières" afin de replacer ses employés, est-il précisé.

Le fonds spéculatif avait indiqué le week-end dernier avoir suspendu le droit de remboursement de ses investisseurs et affirmé qu'il cherchait à liquider le reste de ses actifs.

Cette décision avait été prise après l'échec de négociations sur un éventuel rachat des actifs par Citigroup.

"Notre intention actuelle est d'abandonner le reste des positions dans le portefeuille du fonds de façon ordonnée, en cherchant à maximiser le produit des ventes et de distribuer des liquidités aux investisseurs sur la base du prorata", affirmait Amaranth dans son communiqué.

Mi-septembre, Amaranth avait déjà cédé tous ses actifs dans l'énergie à un tiers.

A la date du 29 septembre, le capital d'Amaranth avait été amputé de 65 à 70% de sa valeur par rapport au début du mois (et de 55 à 60% par rapport au début de l'année), avait précisé Amaranth dans sa lettre.

Amaranth Advisors a perdu plus de six milliards de dollars en une semaine à cause des mauvais paris d'un jeune courtier de 32 ans sur les cours du gaz naturel.

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