Les Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) contestent l'intention du PQ d'imposer un certificat de francisation aux entreprises comptant entre 25 et 50 employés.

Les Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) contestent l'intention du PQ d'imposer un certificat de francisation aux entreprises comptant entre 25 et 50 employés.

Le PDG des MEQ, Jean-Luc Trahan, n'a dit voir dans ce projet qu'une réglementation supplémentaire risquant de miner encore davantage la position concurrentielle déjà fragile des PME québécoises sur le marché mondial de l'exportation.

M. Trahan juge que le moment choisi par le PQ pour mettre de la pression sur les PME est particulièrement inapproprié.

«Certificat de ci, réglementation de ça», et les entreprises perdent toujours davantage leur position concurrentielle, déplore M.Trahan.

«Est-ce que c'est vraiment le temps de faire ça en ce moment?», se demande-t-il, jugeant le geste non «productif».

En vue de convaincre les entreprises de fonctionner en français, et de lancer un message clair aux travailleurs immigrants, le PQ voudrait étendre aux PME l'obligation qui est faite aux grandes entreprises de produire un certificat de francisation.

Si le projet de loi 195 était adopté, le parti de Pauline Marois serrerait aussi la vis aux plus grandes entreprises, celles de 50 employés et plus, car celles qui n'ont pas obtenu leur certificat de francisation ne pourraient obtenir de contrats de l'État, et devraient de plus acquitter des amendes.

Le dépôt du projet de loi survient au moment où le porte-parole de l'opposition péquiste en matière économique, le député de Rousseau, François Legault, doit prendre la parole, mercredi soir, devant les membres de l'association réunis pour deux jours à Québec.

Mardi, en point de presse, M. Legault a justifié la position de son parti en déplorant que dans le monde des PME, à Montréal, «cela se passe souvent en anglais».

«On souhaite que les nouveaux arrivants apprennent davantage le français», a-t-il dit, précisant que le projet est «un peu gênant a priori, mais nécessaire pour préserver l'avenir de la langue».