Pendant que les profits des banques grimpent, ceux du Mouvement Desjardins affichent une baisse de 15,7 % depuis le début de l'année.

Pendant que les profits des banques grimpent, ceux du Mouvement Desjardins affichent une baisse de 15,7 % depuis le début de l'année.

Les résultats du troisième trimestre de la coopérative de services financiers dévoilés hier démontrent que les revenus progressent, mais pas les profits.

Au cours des neuf premiers mois de 2006, Desjardins a ainsi dégagé un excédent de 704 millions $, en chute de 131 millions $ (-15,7 %) comparativement aux 835 millions $ déclarés à pareille date l'an dernier.

Le rendement des capitaux propres n'est pas en reste en affichant une glissade significative depuis le 1er janvier à 11,6 % (-3,4 %).

Chez Desjardins, on soutient que les mesures prises plus tôt cette année dans le but d'améliorer la rentabilité de l'entreprise commencent à faire effet. Mais il reste du travail à faire. "On contrôle de mieux en mieux nos dépenses", a expliqué hier au Soleil la chef de la direction financière, Monique F. Leroux.

Il est vrai qu'au troisième trimestre, les résultats ont été meilleurs. Tous les secteurs du Mouvement, à l'exception des assurances de dommages (-24 %) ont progressé. Les excédents ont affiché une croissance de 7,2 % par rapport à la même période de 2005.

N'empêche. Depuis le début de 2006, la baisse de rentabilité est largement attribuable au secteur des particuliers et des entreprises. Depuis le 1er janvier, ce secteur a vu sa rentabilité fondre de 22 %.

Les marges bénéficiaires, la concurrence, les revenus d'intérêts moins importants que prévu ainsi que les coûts d'exploitation à la hausse (voire les salaires) sont les principaux facteurs de cette mauvaise passe.

Hausse des ristournes

À savoir si cette baisse des excédents aura un impact direct sur les membres, Desjardins croit que non. Au 30 septembre, la coopérative avait mis de côté 348 millions $ pour des ristournes comparativement à 285 millions $ à la même période l'an dernier.

Quant à la filiale Valeurs mobilières Desjardins (VMD), elle continue d'être déficitaire. Malgré une hausse de ses revenus de 7 %, VMD a perdu 6,2 millions $ depuis le début de 2006. Une légère amélioration par rapport à la perte de 7,4 millions $ inscrite à la même période l'an dernier.

Notons qu'au 30 septembre 2006, l'actif global de Desjardins s'élevait à 133 milliards $, une augmentation de 18,5 milliards $ en un an.