La génération des baby-boomers est la moins pressée de rembourser l'hypothèque avant d'atteindre l'âge de la retraite, alors que le sentiment d'urgence s'amenuise avec l'âge.

La génération des baby-boomers est la moins pressée de rembourser l'hypothèque avant d'atteindre l'âge de la retraite, alors que le sentiment d'urgence s'amenuise avec l'âge.

C'est la conclusion que tire RBC Groupe Financier à la lumière d'un sondage Ipsos-Reid réalisé auprès de 2404 Canadiens adultes en janvier.

L'enquête révèle que si 66% des Canadiens jugent «très important» de payer leur dette immobilière avant leurs vieux jours, 59% des adultes âgés de 55 et plus donnant la même réponse.

À l'autre extrême, 75% de la tranche des 18 à 24 ans et 76% de ceux âgés de 25 à 34 ans croient qu'il est primordial d'avoir liquidé l'hypothèque avant d'arrêter de travailler.

«La plupart des Canadiens pensent encore qu'il est important d'avoir remboursé une hypothèque avant de partir à la retraite, et le nombre des propriétaires qui le font avant 55 ans a considérablement augmenté», note toutefois Catherine Adams, vice-présidente au Financement sur valeur nette immobilière chez RBC Banque Royale.

En effet, 37% de ceux qui ont au moins 55 ans paient encore une hypothèque, contre 71% chez les 45 à 54 ans. La valeur moyenne de la dette d'habitation est de 105 557 $ au pays, mais de 80 331 $ chez les baby-boomers.

Le sondage relève aussi que la génération d'après-guerre est davantage portée à choisir un taux d'intérêt variable quand vient le temps de renouveler l'hypothèque. Ainsi, 30% des boomers affirment qu'ils prendront cette option la prochaine fois.

C'est un paradoxe, selon RBC.

«Nous trouvons ce comportement particulièrement intéressant, car les Canadiens plus âgés ont sûrement encore en mémoire les taux supérieurs à 10% des années 1980, et devraient être plus tentés par la sécurité des taux fixes», dit Mme Adams.

«Mais ils sont aussi assez expérimentés pour avoir découvert comment économiser de l'argent: ils savent que les taux variables permettent souvent de réduire considérablement les frais d'intérêt à payer sur la durée d'une hypothèque tout en assurant des versements prévisibles», ajoute-t-elle.

Par ailleurs, l'étude d'Ipsos-Reid constate que les maisons plus grandes n'ont pas vraiment la cote. Seulement 22% des boomers qui envisagent de changer de maison veulent plus d'espace. 37% en achèteraient une plus petite et 40% voudraient la même taille.

«L'influence des baby-boomers sur le marché immobilier commence vraiment à se faire sentir, explique Catherine Adams. Ils cherchent probablement à avoir la liberté de faire ce dont ils ont envie pendant leur retraite sans avoir à s'occuper de l'entretien d'une grande maison.»

Le sondage a été réalisé du 18 au 22 janvier. La marge d'erreur est de 2%, 19 fois sur 20.