Les bourses du carbone ne favorisent pas l'investissement dans les énergies propres et la lutte aux changements climatiques, estime le président du Conseil mondial de l'énergie, André Caillé.

Les bourses du carbone ne favorisent pas l'investissement dans les énergies propres et la lutte aux changements climatiques, estime le président du Conseil mondial de l'énergie, André Caillé.

Les taxes sur le carbone, qui imposent un prix fixe du CO2 aux entreprises, sont plus efficaces pour inciter ces dernières à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, a soutenu M. Caillé dans un discours prononcé devant le Conseil des relations internationales de Montréal.

L'inconvénient des marchés du carbone, a-t-il fait valoir, c'est qu'ils permettent une fluctuation des prix de la tonne de CO2 qui rend difficile la planification à long terme pour les entreprises.

L'ancien PDG d'Hydro-Québec a par ailleurs affirmé que la planète disposait de suffisamment d'énergie pour qu'on puisse donner accès à l'électricité aux deux milliards de personnes qui en sont actuellement privés dans le monde.

Selon lui, il sera toutefois impossible d'y arriver sans augmenter les émissions de gaz à effet de serre, du moins jusqu'en 2030.

Cette situation explique pourquoi la lutte aux changements climatiques n'est pas la priorité d'une majorité de citoyens dans le monde à l'heure actuelle, a estimé André Caillé.