La Régie de l'énergie a autorisé mardi Hydro-Québec Distribution à appliquer une augmentation moyenne de ses tarifs de 1,9 % à compter du 1er avril 2007, ce qui se traduira selon l'organisme de régulation par une hausse mensuelle de 1,96 $ pour un client résidentiel.

La Régie de l'énergie a autorisé mardi Hydro-Québec Distribution à appliquer une augmentation moyenne de ses tarifs de 1,9 % à compter du 1er avril 2007, ce qui se traduira selon l'organisme de régulation par une hausse mensuelle de 1,96 $ pour un client résidentiel.

Cette augmentation pourrait être absorbée ou compensée par les programmes d'efficacité énergétique offerts par le distributeur, a fait valoir la Régie de l'énergie dans sa décision écrite rendue publique mardi en mi-journée.

Au chapitre de l'efficacité énergétique pour l'année 2007, la régie autorise un budget de 245 M$. On en attend des économies d'énergie de 2TWh. De ces 245 M$ d'investissements, 106 M$ sont destinés à la clientèle résidentielle, dont 19 M$ pour les ménages à faible revenu.

Dans un communiqué, Hydro-Québec Distribution se rejouit de ce que la régie ait su prendre en compte l'adhésion massive des consommateurs à ses programmes d'efficacité énergétique et les résultats atteints jusqu'à présent.

La loi permet à Hydro-Québec Distribution de demander une modification de ses tarifs pour récupérer ses coûts de capital et d'exploitation occasionnés par la distribution de l'électricité au Québec.

Hydro demandait à la régie d'autoriser un revenu de 10 215 M$. Le cas échéant, cela aurait entraîné une augmentation moyenne des tarifs de 2,3 % par rapport au niveau des tarifs présentement en vigueur.

La régie a plutôt accordé un revenu de 10 143 M$, d'où la hausse mensuelle moyenne, dès avril, de 1,96 $.

Cette hausse a été aussitôt décriée par Option consommateurs qui déplore cette cinquième augmentation depuis janvier 2004, ce qui, selon le regroupement, représente une hausse cumulative de 12,8 %.

L'organisme soutient que la régie devrait pouvoir prendre une décision reposant sur la situation financière réelle d'Hydro-Québec qui, en 2005, avait engrangé un bénéfice net de plus de 2,2 G$.

Selon Olivier Bourgeois, analyste en énergie à Option consommateurs, la séparation des activités de production, de transport et de distribution de la société d'Etat est inadéquate du fait qu'elle empêche de considérer l'ensemble des revenus pour évaluer si une hausse tarifiaire est nécessaire ou non.

Par ailleurs, il importe de signaler que dans le but d'en arriver un jour à développer une tarification différenciée dans le temps, telle qu'évoquée dans la stratégie énergétique du gouvernement du Québec, la Régie de l'énergie a pris le soin de demander à Hydro-Québec Distribution de modifier sa méthode de répartition des coûts d'approvisionnement en électricité postpatrimoniale.

À cette fin, l'organisme de régulation suggère d'utiliser une méthode permettant d'associer, heure par heure, les coûts d'approvisionnement en électricité aux différentes catégories de consommateurs.

Une autre décision a été rendue au cours des dernières 24 heures par la Régie de l'énergie à l'endroit d'Hydro-Québec Distribution.

Réalisant qu'elle avait trop commandé d'électricité, Hydro-Québec Distribution voulait obtenir le feu vert de la régie pour demander à Hydro-Québec Production de suspendre la livraison de 5 milliards de kilowatt/heures qui devait commencer le 1er mars.

En lieu et place, la régie ordonne à Hydro-Québec Distribution d'écouler l'énergie excédentaire sur les marchés limitrophes et de refiler aux consommateurs québécois les profits de quelque 35 M$ à 40 M$ qui en sont attendus.