Les buveurs d'alcool gagnent plus d'argent que les non-buveurs au travail aux Etats-Unis, d'après une étude américaine publiée jeudi qui montre que la consommation d'alcool permet d'accumuler du "capital social".

Les buveurs d'alcool gagnent plus d'argent que les non-buveurs au travail aux Etats-Unis, d'après une étude américaine publiée jeudi qui montre que la consommation d'alcool permet d'accumuler du "capital social".

L'étude, publiée dans le Journal of Labor Research, conclut que les buveurs gagnent de 10%, pour les hommes, jusqu'à 14%, pour les femmes, de plus que les personnes qui ne boivent jamais d'alcool.

"Les gens qui boivent en société construisent des réseaux, des relations et accumulent des contacts. Cela se traduit par des salaires plus élevés", selon Edward Stringham, un professeur d'économie, co-auteur de l'étude. Les auteurs admettent que leur travail contredit une étude de l'université Harvard.

"Nous avons basé nos hypothèses sur des observations et sur l'examen des niveaux de culture générale", ont-ils précisé.

L'explication la plus probable, selon eux, est que les buveurs entretiennent un réseau de connaissances plus large qui leur permet d'obtenir des opportunités professionnelles. "La consommation d'alcool permet sans doute aux individus de développer des qualités humaines, professionnelles et sociales", disent-ils.

Ces conclusions leur fournissent des arguments contre les politiques visant à réduire la consommation d'alcool, sur les campus universitaires notamment.

"La politique anti-alcool a pour effet pervers de confiner la consommation dans un cadre privé. Cela s'est produit durant la Prohibition, entre 1920 et 1933, et se reproduit sur les campus aujourd'hui. En empêchant les gens de boire en public, les politiques de lutte contre l'alcool suppriment un effet important: l'augmentation du capital social".

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