Des perquisitions ont été effectuées mercredi dans une trentaine de bureaux et de domiciles de salariés du groupe allemand Siemens, a indiqué le Procureur général de Munich (sud) Anton Winkler.

Des perquisitions ont été effectuées mercredi dans une trentaine de bureaux et de domiciles de salariés du groupe allemand Siemens, a indiqué le Procureur général de Munich (sud) Anton Winkler.

"On soupçonne des salariés isolés d'avoir détourné des fonds de l'entreprise", selon M. Winkler.

Les perquisitions se sont déroulées entre autres à Munich, où se trouve le siège social du groupe, et à Erlangen (sud).

Une porte-parole de la société a confirmé la visite des enquêteurs, assurant que Siemens coopérait avec la justice, tout en refusant de donner davantage de détails sur les divisions du groupe et les sites concernés.

Selon l'édition en ligne du magazine Der Spiegel, des salariés occupant pour certains des fonctions assez élevées au sein du groupe auraient détourné des fonds, utilisés ensuite comme pots-de-vin afin de faciliter l'obtention de contrats. Les sommes auraient transité en partie par des comptes à l'étranger, notamment en Suisse. M. Winkler n'a pas voulu faire de commentaire sur ces détails.

Plusieurs cas de corruption ont fait surface ces dernières années chez Siemens, concernant par exemple l'attribution de contrats par l'italien Enel dans l'énergie, qui auraient notamment pu donner lieu à des versements de pots-de-vin, entre 1999 et 2002.

Le groupe avait aussi fait état en fin d'année dernière d'une enquête interne suite à des soupçons en Russie dans les appareils médicaux.

Les perquisitions sont une nouvelle mauvaise nouvelle pour Siemens, particulièrement critiqué ces derniers temps en Allemagne. Certains l'accusent en particulier de s'être débarrassé de sa division téléphones portables, cédée à perte l'an passé au taiwanais BenQ, pour ne pas avoir à assumer directement la responsabilité et le coût social de la liquidation. BenQ Mobile vient de déposer le bilan.

SIEMENS

ENEL

soe/mtr/dmc