Les ministres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) réunis à Paris sont convenus mercredi d'engager des négociations d'adhésion avec cinq nouveaux pays, dont la Russie et Israël, estimant que ces nouvelles arrivées «aideront à renforcer leur programme de réformes».

Les ministres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) réunis à Paris sont convenus mercredi d'engager des négociations d'adhésion avec cinq nouveaux pays, dont la Russie et Israël, estimant que ces nouvelles arrivées «aideront à renforcer leur programme de réformes».

La Russie a immédiatement salué cette nouvelle.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mikhail Kamynin a déclaré qu'une adhésion complète de son pays «deviendra une étape majeure vers une intégration plus forte de la Russie dans l'économie mondiale», a rapporte l'agence ITAR-Tass.

L'OCDE, qui regroupe les 30 pays les plus industrialisés du monde, a pour but d'aider les gouvernements à parvenir à une croissance économique domestique durable.

Mercredi, elle a souligné que la Russie constituait «un cas à part en raison de ses relations historiques» avec l'organisation.

La première demande d'adhésion de Moscou remonte à 1996.

En novembre dernier, l'OCDE avait publié un rapport sévère sur l'économie russe, soulignant que l'intrusion du gouvernement dans les secteurs de l'énergie, de l'aviation et de la finance représentait un phénomène «dérangeant» et «de mauvais augure pour les perspectives de croissance de la Russie».

L'organisation avait également invité le monopole gazier d'État Gazprom à accélérer le développement de ses réserves afin de satisfaire à ses exigences domestiques et à la demande européenne en hausse.

La décision d'ouverture annoncée mercredi intervient alors que les dirigeants de l'Union européenne tentent d'apaiser les tensions avec Moscou à la veille du sommet UE-Russie à Samara (Russie).

Les craintes européennes sur la sécurité énergétique et la démocratie en Russie ont récemment participé au refroidissement des relations avec le Kremlin.

L'OCDE a également indiqué mercredi que les quatre autres pays avec lesquels des négociations vont être engagées -Israël, le Chili, l'Estonie et la Slovénie- «sont activement engagés dans le travail de l'OCDE depuis quelques temps et bénéficient de l'expertise de l'OCDE».

Au terme de deux jours de réunion à Paris, les ministres de l'OCDE ont également décidé de forger une relation plus forte avec le G8, pour «renforcer la pertinence» de leur organisation.

«Le processus de mondialisation est inexorable», a déclaré le secrétaire général de l'OCDE Angel Gurria dans un communiqué à l'issue de la réunion.

«L'OCDE a un rôle important à jouer. Son analyse et ses conseils de politique ont aidé à forger l'économie mondiale.»