Après des semaines de rebondissements, la nouvelle est enfin tombée.

Après des semaines de rebondissements, la nouvelle est enfin tombée.

BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] accepte une offre d'achat de 51,7 milliards de dollars, le plus gros montant jamais offert pour une entreprise au Canada.

L'acheteur est le groupe dirigé par la firme ontarienne Teachers Private Capital.

Pour les actionnaires ordinaires de BCE, le prix offert est de 42,75$ l'action, une somme supérieure à tous les chiffres qui avaient circulé ces derniers jours.

«Bell (BCE) va continuer d'être une entreprise canadienne, détenue en majorité par un fonds de retraite. Le consortium a clairement indiqué son intention de construire sur les forces de l'entreprise en continuant d'investir dans ses plateformes en croissance que sont le sans-fil, le secteur de la bande passante, le secteur de la vidéo, etc.», a déclaré le PDG de BCE, Michael Sabia.

«En même temps, a ajouté M. Sabia en français, le consortium a affirmé que le siège social de la société va rester à Montréal, où il est établi depuis 127 ans. Nos racines sont ici au Québec et nous sommes fiers que le siège social reste ici.»

Le consortium dirigé par Teachers a été choisi parmi trois ou quatre offres vendredi après-midi, au terme d'une réunion du conseil d'administration.

L'offre de 51,7 milliards de dollars, entièrement en espèces, inclut la prise en charge de la dette de BCE, les actions privilégiées et les participations minoritaires, trois éléments qui totalisent 16,9 milliards de dollars.

Le consortium gagnant est formé par l'entreprise ontarienne Teachers Private Capital (52%) et les firmes américaines Providence Equity Partners (32%) et Madison Dearborn Partners (9%).

Teachers Private Capital est la division d'investissement privé du Régime de retraite des enseignants de l'Ontario. Un autre groupe d'investisseurs canadiens, non identifiés, prendrait 7% du capital de BCE.

Cette structure d'actionnariat donnerait 59% aux investisseurs canadiens et 41% aux firmes américaines. Ces pourcentages seraient conformes à la loi canadienne des télécommunications, qui exige que les étrangers ne détiennent pas plus de 46,7% d'une entreprise canadienne.

Selon M. Sabia, il n'est pas question pour les acheteurs de démanteler l'entreprise en ne conservant que les divisions les plus rentables.

Le premier vice-président de Teachers Private Capital, Jim Leech, a déclaré à La Presse qu'il n'y aura «pas de virage à 180 degrés, pas de vente de divisions».

Pour le moment, l'équipe de Michael Sabia reste en place. La transaction doit recevoir l'aval du CRTC et d'Industrie Canada pour les transferts de licences, ce qui devrait prendre de six à neuf mois.