«Cela affecte négativement la rentabilité de nos opérations et nous les passons toutes en revue présentement», a laissé entendre le vice-président, Affaires publiques, Jean Majeau.

«Cela affecte négativement la rentabilité de nos opérations et nous les passons toutes en revue présentement», a laissé entendre le vice-président, Affaires publiques, Jean Majeau.

Celui-ci ne cache pas que «toutes les options» sont analysées pour limiter les dégâts occasionnés par le huard.

Sans les identifier, on se rappellera que Kruger avait été contrainte de fermer temporairement des machines à papier à la fin de 2004, pour la même raison, envoyant en vacances forcées pas moins de 250 travailleurs dans la région.

Or, à elle seule, l'usine du boulevard Gene-H.-Kruger vient de faire l'objet d'une rationalisation de 150 postes.

«Le projet d'atelier de désencrage n'est pas compromis pour le moment, mais la situation est préoccupante et on espère qu'elle puisse s'améliorer à court terme», a admis M. Majeau.

Du côté d'Abitibi-Consolidated, l'usine Belgo, de Shawinigan, fera les frais d'une conjoncture encore difficile avec une nouvelle fermeture temporaire, du 23 juin au 2 juillet. Il s'agira de la troisième mesure du genre depuis le début de l'année.

Crise manufacturière

Selon la députée fédérale de Trois-Rivières, Paule Brunelle, le ministre fédéral de l'Industrie, Maxime Bernier, «se complaît dans son inaction injustifiable vis-à-vis des problèmes de l'industrie manufacturière alors qu'au Québec, les usines ferment et les emplois s'envolent à un rythme effréné».

«Le ministre doit se ressaisir au plus vite et mettre immédiatement une série d'initiatives en place qui offriront à nos entreprises une véritable chance de tenir tête à la concurrence étrangère», a déclaré la critique bloquiste en matière d'Industrie.

Celle-ci a tenu ces propos en guise d'appui aux travailleuses et aux travailleurs du Congrès du travail du Canada ainsi que de la Fédération des travailleurs du Québec qui manifestaient sur la colline parlementaire à Ottawa pour forcer le gouvernement à bouger.

La députée Brunelle a souligné qu'au Québec seulement, ce sont 31 000 emplois qui ont été perdus dans le secteur manufacturier au cours des quatre premiers mois de l'année 2007. Ces statistiques effarantes portent à 65 000 le nombre des emplois manufacturiers perdus au Québec «depuis l'arrivée au pouvoir des conservateurs de Stephen Harper, il y a à peine plus d'un an».

«Le ministre Bernier nous dit pendant ce temps que tout va bien et que le chômage est en baisse. En fait, il s'en lave les mains et tente encore de nous faire croire que la politique du total laisser-faire de son gouvernement constitue la meilleure voie de développement pour le Québec. Une telle absence de gestion correspond peut-être aux besoins de l'Alberta où les emplois du secteur manufacturier ne comptent que pour 7 % au total, mais il en va tout autrement au Québec, où le secteur manufacturier est un élément central de l'économie», conclut la députée trifluvienne.