Mario Dumont a blâmé mardi la Caisse de dépôt et placement du Québec pour ne pas avoir tenté d'empêcher les prises de contrôle étrangères des «fleurons de l'économie québécoise» que sont Bell et Alcan.

Mario Dumont a blâmé mardi la Caisse de dépôt et placement du Québec pour ne pas avoir tenté d'empêcher les prises de contrôle étrangères des «fleurons de l'économie québécoise» que sont Bell et Alcan.

«Jamais je n'ai vu la Caisse de dépôt aussi absente», a dit le chef de l'Action démocratique du Québec (ADQ), reprochant aux gestionnaires du «bas de laine» des Québécois d'être demeurés les bras croisés pendant que se tramaient en coulisses les transferts de propriété d'Alcan et de Bell.

À son avis, le gouvernement Charest s'est contenté de regarder la parade «en culottes courtes», alors qu'il aurait dû envoyer un signal à la Caisse de dépôt pour qu'elle prenne des mesures susceptibles d'éviter que ces entreprises passent sous le contrôle de groupes hors Québec (le géant minier britanno-australien Rio Tinto dans le cas d'Alcan, et le fonds de retraite des enseignants ontariens dans le cas de Bell).

«Le gouvernement du Québec n'a pas fait acte de présence alors que l'on perdait de gros, gros morceaux», a lancé M. Dumont en conférence de presse à Québec à l'issue d'un caucus de son parti.

Sans sombrer dans l'interventionnisme à tous crins, la Caisse doit aussi agir pour sauvegarder la propriété québécoise, a ajouté le chef de l'opposition officielle.

«Des entreprises comme ça, nous n'en avons pas 500, a-t-il fait valoir. Ce ne sont pas des binneries.»