C'est ce que conclut Direction Ontario, d'après un sondage mené auprès de 37 associations touristiques à travers la province.

C'est ce que conclut Direction Ontario, d'après un sondage mené auprès de 37 associations touristiques à travers la province.

L'organisme participait, mercredi, à la quatrième conférence annuelle de la Société du Partenariat ontarien de marketing touristique (SPOMT) à l'hôtel Brookstreet de Kanata.

Dans plusieurs régions de l'Ontario, l'affluence des visiteurs québécois aurait même sauvé l'industrie touristique d'une piètre saison, alors que la parité des dollars canadien et américain a incité de nombreux touristes américains à demeurer chez eux.

Le tour de ville amphibie Lady Dive d'Ottawa, par exemple, a connu une hausse de 25 % de son achalandage grâce à un influx de touristes de la belle province, alors que d'autres opérateurs de visites guidées de la capitale canadienne ont connu une saison plus modeste.

Les plus récentes données de Statistique Canada, qui datent de 2004, indiquent que 3,5 % des touristes à visiter l'Ontario cette année-là étaient des Québécois.

Même si aucune statistique officielle n'a encore été dévoilée pour 2007, Direction Ontario estime que la proportion de touristes québécois en Ontario s'élève maintenant à 5 %.

Nicole Guertin, la directrice générale de l'organisme, attribue cette hausse au démarchage qu'elle et son équipe effectuent, depuis 2001, auprès des promoteurs touristiques de l'Ontario.

Mme Guertin estime que, de plus en plus, les touristes québécois s'aventurent au-delà de leur axe traditionnel de villégiature, c'est-à-dire entre Kingston et les chutes Niagara.

Cette année, 19 % d'entre eux ont visité la région de la baie Georgienne et du lac Huron, contre 24 % pour la région de Toronto.

Le pari de Direction Ontario est justement d'amener progressivement, d'ici 2015, un plus grand nombre de touristes québécois dans le nord de l'Ontario.

Lorsque l'organisme a débuté ses activités, dit Mme Guertin, les promoteurs touristiques de l'Ontario n'étaient pas très réceptifs à l'idée d'intégrer le français dans leurs stratégies de marketing.

Aujourd'hui, au contraire, bon nombre d'entre eux en comprennent l'importance.

C'est notamment le cas à Orillia, au nord de Toronto, où le tourisme francophone est en hausse de 500 %.

«Malgré tout, encore peu de gens connaissent l'Ontario français comme un lieu touristique», affirme Nicole Guertin.