Même les efforts combinés du pirate Jack Sparrow et du super-héros Spider-man n'ont pu empêcher une légère baisse des profits chez Mega Brands (T.MB) au dernier trimestre.

Même les efforts combinés du pirate Jack Sparrow et du super-héros Spider-man n'ont pu empêcher une légère baisse des profits chez Mega Brands [[|ticker sym='T.MB'|]] au dernier trimestre.

Le fabricant de jouets montréalais a annoncé jeudi avoir engrangé 4 M$ durant son deuxième trimestre, 100 000 $ de moins qu'à la période correspondante en 2006.

Cette baisse des profits survient malgré des ventes en hausse de 19%, à 121,5 millions, notamment grâce aux excellentes ventes de jouets thématiques inspirés du troisième film de la série Pirates des Caraïbes, dans laquelle l'étrange pirate Jack Sparrow poursuit ses non moins étranges aventures maritimes.

Les produits dérivés d'un autre film pour enfants, Spiderman 3, de même que les jouets de construction ont également contribué à hausser les revenus des ventes de jouets.

Même les ventes jouets «Magnetix», secoués par une controverse américaine au printemps 2006, ont repris après les corrections apportées depuis dans la fabrication de ces jouets magnétiques fabriqués en Chine et distribués par la filiale américaine Rose Art (achetée il y a deux ans).

Après 34 accidents dont un ayant causé la mort d'un enfant de 20 mois, la U.S. Consumer Product Safety Commission avait émis un avertissement au sujet de cette gamme de jouets.

Les petits aimants pouvaient se déloger des jouets et être avalés, causant des blessures gastro-intestinales nécessitant des interventions chirurgicales.

Mega Brands a rappelé 4 millions de jouets Magnetix et les a remplacés par des versions dont les aimants sont enchassés dans du plastique.

Le président et chef de la direction de Mega Brands, Marc Bertrand, a d'ailleurs indiqué que la baisse de profit du récent trimestre s'expliquait entre autres par le prix plus élevé des aimants. Il a aussi évoqué la liquidation de stocks excédentaires.

L'action a pourtant gagné 76 cents (4,2%) jeudi, clôturant à 18,93$ à la Bourse de Toronto, à contre-courant d'un marché fortement baissier.

La firme a en effet rapporté un bénéfice trimestriel par action de 12 cents (le même que l'an dernier à la même date), alors que les analystes s'attendaient en moyenne à 10 ou 11 cents, selon deux sondages différents.

Malgré ses problème d'aimants et le coûteux rappel, le plus important fabricant de jouets au Canada a montré plusieurs forces dans ses résultats de jeudi.

Les ventes de jouets ont été propulsées à 57,9 millions de dollars, une hausse de 40%. L'autre grande catégorie de produits de Mega Brands, la papeterie et les jeux d'activités, a également été marquée par une hausse de revenus, de 4,8%, à 63,6 millions.

De plus, la croissance des ventes se manifeste dans le marché nord-américain (+ 10%) et à l'international (+ 50%).

La note du rappel et des poursuites dans le dossier Magnetix sera salée: Mega Brands prévoit inscrire une charge qui pourrait atteindre 35 millions. Mais elle note qu'elle aura récupéré 14 millions de dollars de cette somme grâce à ses assureurs.