Un mariage entre les deux principales places boursières du Canada serait dans le meilleur intérêt des deux parties et donnerait de la vigueur au marché canadien, estime un important investisseur.

Un mariage entre les deux principales places boursières du Canada serait dans le meilleur intérêt des deux parties et donnerait de la vigueur au marché canadien, estime un important investisseur.

Le Torontois Thomas Caldwell a allongé lundi environ 4 M$ pour hausser sa participation dans la Bourse de Toronto et la Bourse de Montréal, à raison de 2,4 M$ pour Montréal et de 2 M$ pour Toronto.

La firme Urbana [[|ticker sym='T.URB'|]] qu'il dirige a annoncé ces investissements afin de profiter de leur plus faible valeur depuis la récente correction des places boursières.

Le célèbre investisseur de Bay Street aimerait aussi voir les deux marchés fusionner.

Dans le cadre du mouvement de consolidation des bourses à travers le monde - par le biais de fusions ou de partenariats -, M. Caldwell a déjà encouragé d'autres fusions du genre, incluant celle de la Bourse de New York, dans laquelle sa compagnie détient une participation minoritaire.

Au Canada, le Groupe TSX [[|ticker sym='T.X'|]] et la Bourse de Montréal [[|ticker sym='T.MXX'|]] sont vus comme d'éventuels partenaires pour une fusion, même s'ils s'affairent chacun de leur côté dans différents segments du marché des valeurs mobilières: le TSX s'est spécialisé dans les actions des grandes entreprises et des entreprises à petites capitalisation tandis que la Bourse de Montréal a fait sa niche dans le marché des produits dérivés, plus risqué mais très profitable.

«La solution, à mon avis, est de voir les deux s'allier, a indiqué M. Caldwell lors d'un entretien téléphonique. Cela ferait une très bonne bourse avec un grand pouvoir d'attraction et aiderait à préserver nos marchés de capitaux.»

M. Caldwell s'est dit confiant de voir les deux parties en venir à une entente, mais il n'a pas été jusqu'à dire qu'il avait acheté leurs titres parce qu'une transaction était imminente.

«Nous croyons qu'il s'agit de deux investissements qui représentent une bonne valeur à ces niveaux. Tout le reste ne serait que la cerise sur le sundae.»

Les deux Bourses ont signé un accord de non-concurrence de 10 ans sur les produits dérivés, lequel expire en 2009. Les observateurs s'attendent à ce que le Groupe TSX se lance sur les marchés des dérivés lorsque cette échéance arrivera.

«Bien que tout puisse arriver, nous ne voyons pas une très grande probabilité pour cette combinaison avant mars 2009, lorsque la Bourse de Toronto pourra vraiment faire concurrence sur le marché des produits dérivés», a estimé de son côté John Aiken, analyste chez Dundee Securities.

Depuis un an, le titre de la Bourse de Montréal a perdu le tiers de sa valeur, clôturant à 30,31$ lundi.

L'action de la Bourse de Toronto a perdu 20% depuis le début de l'année. Elle se transigeait à 42,10$ lundi, à l'heure de la clôture.