CAE refuse d'embaucher un citoyen canadien qui détient aussi un passeport d'un autre pays s'il est considéré indésirable par les États-Unis.

CAE refuse d'embaucher un citoyen canadien qui détient aussi un passeport d'un autre pays s'il est considéré indésirable par les États-Unis.

En effet, certains formulaires d'emploi du fabricant de simulateurs de vol stipulent que le postulant doit se plier aux exigences d'un organisme américain, le International Traffic in Arms Regulation, l'ITAR, qui ne reconnaît pas la double citoyenneté qui inclut 17 pays, dont le Liban, Cuba, la Syrie et la Chine.

Contrats menacés

Une vice-présidente de CAE, Nathalie Bourque, signale que lorsque l'entreprise exécute des contrats impliquant l'ITAR, elle doit se plier à ses règles.

Elle précise que si le personnel de CAE n'est pas flexible, d'importants contrats seront confiés à des concurrents.

Des clients de l'armée américaine figurent parmi les plus importants partenaires de CAE, qui emploie 5000 personnes.

Le gouvernementcanadien inquiet

Pour sa part, le gouvernement du Canada refuse d'imposer l'ITAR à ses propres employés, estimant qu'il viole des dispositions de la Charte canadienne des droits et libertés. Certaines chartes provinciales du Canada peuvent aussi proscrire ce genre de pratique.

La semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères, Peter MacKay, et son collègue de la Défense, Gordon O'Connor, ont fait part de leurs inquiétudes à ce sujet aux autorités américaines.